2021-07-01 19:43:52
La religiosité ,nous ne faisons que dire autrement les définitions déjà citées, c'est le fait de considérer qu'il y a une valeur plus haute qui se détache des autres hautes valeurs.
À vous, je pose cette question et je prierai chacun de répondre dans les commentaires.
Est-ce que pour vous, il y a une valeur suprême ? Est-ce qu'il y a pour vous, une valeur qui surpasse les autres en importance ? Une valeur qui mériterait le sacrifice, le combat, l'abnégation ; une valeur qui mériterait d'être défendue.Si c'est le cas, il possible que cette valeur fasse partie des choses que vous considérez comme sacré .
Une autre caractéristique du sacré, c'est
la confiance totale, absolue.
Une valeur est sacrée à nos yeux quand nous lui témoignons une certitude aveugle. Une certitude qu'on ne remet plus en question.
Une troisième caractéristique de la religiosité, c'est le sentiment
qu'on sait, qu'on connait mieux que les autres, et ceux qui ne partagent pas notre valeur ou notre vision du sacré sont dans l'erreur ou dans l'ignorance.
Qu'on le veuille ou non, le sentiment du sacré nous fait développer un complexe de supériorité. On croit percevoir les choses de manière plus lucides que les autres.
Le sentiment du sacré nous donne l'impression d'être investit d'une mission de propagation.
La quatrième caractéristique du sacré, c'est
le désir de propager autour de nous, notre conception, notre entendement du sacré. Lorsqu'on est animé du sentiment du sacré, on a tendance à devenir prosélyte, militant. Et cela est très normal. On a juste envie de faire profiter les autres. On a envie que les autres ouvrent les yeux et qu'ils voient ce que nous voyons et en soient illuminés comme nous .
Finalement, on ne se rend même plus compte que notre sacré est avant tout
notre sacré. Et que chacun a
son sacré.
Il n'y a pas plus religieux que celui qui dénonce le religieux chez l'autre. Il n'y a pas plus animé de sacré que celui qui combat le sacré chez l'autre. Parce que le sacré se fait concurrence l'un par rapport à l'autre. Et si l'on se sent menacé par le sacré d'autrui, c'est parce qu'on souhaite que notre sacré soit érigé au sommet de la hiérarchie des valeurs.
Observez un peu comment les fanatiques religieux s'attachent fermement non pas au texte qu'ils défendent mais plutôt à l'interprétation qu'ils lui donnent. Si vous contredisez un fanatique ou un fondamentaliste religieux, vous ne le contredisez pas sur son texte saint ; mais vous le contredisez par rapport à son interprétation du texte ou de la religion. Et quand la personne réagit avec agressivité à votre critique, ce n'est pas parce que tu as attaqué sa religion, ce n'est pas parce que tu as critiqué l'objet de son sacré.
C'EST SIMPLEMENT PARCE QUE TU AS CRITIQUÉ SON INTERPRÉTATION.
Supposons que vous soyez chrétiens et que vous croyez dans le message du Christ. Si un athée vient vous dire qu'il ne croit pas en Jésus et à tout ce que la Bible raconte, est-ce qu'un tel propos va vous ébranler dans votre croyance ? Est-ce que ses propos vont vaciller votre foi ?
Pourquoi avons-nous tant besoin de défendre une cause ? ( Je ne m'exclu pas de ce comportement . Déjà la mise en place de ce canal et des différentes formations et séminaires que je donne pour promouvoir, démystifier et vulgariser la psychologie en sont l'exemple palpable). Mais l'essentiel à savoir c'est est-ce qu'on l'assume ? Où est-ce qu'on le nie ?
La seule différence qu'on peut observer dans les différentes conceptions du sacré, c'est que d'un côté, nous avons ceux qui assument leur sacré et d'un autre côté, ceux qui ne l'assument pas.
Il y a ceux qui assument d'être les adeptes d'une religion et ceux qui vont faire passer leur religiosité pour quelque chose de logique.
On cherche toujours à défendre et à prôner quelque soit les circonstances, ce qui fait notre valeur sacrée à nous.
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Un bijou ce canal. Merci à l'initiateur.