Jonathan Sturel

2022-08-13 10:45:45 Ouvert / Commentaire

2022-08-10 21:15:44 Twitter a pleuré deux fois aujourd'hui.

1. Parce qu'une baleine blanche (Béluga), piégée dans la Seine depuis plusieurs jours, a dû être finalement euthanasiée après l'échec des tentatives menées pour la soigner et la sauver.

2. Parce qu'on apprend que Facebook a transmis aux autorités du Nebraska une copie des discussions entre une femme et sa fille de 17 ans, accusée d'avoir eu recours à un avortement illégal. Les bonnes âmes qui inondent Twitter sont scandalisées parce que l'avorteuse risque maintenant des ennuis judiciaires.

Je résume : ceux-là mêmes qui chialent parce qu'une baleine est morte sont vent debout pour soutenir une femme qui a tué le bébé qu'elle avait dans le ventre. Complètement lobotomisés, tenus à distance du réel par le conditionnement mental auquel ils ont été exposés depuis des années, ces illuminés ne voient même pas l'incongruité de la situation. Leur cœur saigne pour une baleine mais pas pour un bébé à naître. Pis, ils exigent l'impunité pour l'auteur du crime.

Le monde se porte décidément à merveille. Ouvert / Commentaire

2022-08-10 13:08:32 Alors les complotisses, ça fait quoi d'avoir systématiquement raison ? Ouvert / Commentaire

2022-08-09 11:16:22 Saint Volodymyr perd son auréole petit à petit.

Il était intouchable il y a encore semaines mais, en effet, il est plus que probable qu'une certaine «lassitude occidentale» agisse de telle sorte que le récit à son sujet se modifie. J'ai bien ma petite théorie, que voici :

Les forces vives occidentales ne sont pas composées uniquement des capitaines d'industrie, des hommes d'affaires, des financiers, des grands patrons qui brassent des fortunes sur le grand marché du monde ; mais elles ne sont pas non plus composées uniquement de la classe politique. Or, c'est la classe politique qui a réagi à l'agression de l'Ukraine par la volonté de mettre en place les sanctions contre la Russie.

Au nom de principes «moraux» en apparence (condamnation de la guerre, lutte contre l'agresseur, soutien au pays victime, etc.), car les politiques aiment prendre ces postures qui sont bénéfiques pour eux en terme d'image et de retombées électoralistes. Et parce que ça les rend aimables aux journalistes, et les politiques sont bloqués dans un souci permanent de plaire aux journalistes qui sont faiseurs et briseurs de carrière.

Ce premier élan de condamnation et de décisions a été uniquement politique, uniquement décidé par la classe politique qui, comme d'habitude, ne sait pas doser et tombe systématiquement dans un exhibitionnisme moral qui lui fait faire n'importe quoi dans un premier temps.

Puis le temps passe, les semaines, les mois, et d'autres forces vives, économiques, financières, s'impatientent. Le temps de l'exhibitionnisme est passé et désormais les réalités économiques, le pragmatisme, réclament qu'on arrête ce cirque qui, s'il permet à quelques politicards de briller sur le plateau de BFM, coûte cher aux entreprises, aux emplois, fait perdre des marchés énormes et menace de faillite des gens qui n'ont pas envie de se retrouver sur la paille.

Alors dans la coulisse, les forces s'opposent et j'imagine très bien les acteurs du monde économique taper du poing sur la table et réclamer qu'on siffle la fin de la récréation. La classe politique dirigeante ne peut évidemment pas ne pas tenir compte de la gronde des puissances économiques.

Continuer de soutenir l'Ukraine de cette façon coûte beaucoup, beaucoup trop cher, c'était supportable un mois ou deux mais au bout de six mois ce modèle n'est plus tenable. Et politiquement, géopolitiquement, c'est suicidaire puisque cela favorise le rapprochement de la Russie avec la Chine et l'Inde notamment, ce qui, sur le long terme, nous sera fatal.

Il faut débrancher Zelensky et entamer un retour à la normale de nos liens avec la Russie. Ouvert / Commentaire

2022-08-08 22:58:49 Incroyable aveu involontaire de BHL (ci-dessus). Il estime que reprocher aux Ukrainiens leurs potentielles erreurs est «stupide et cynique» car l'Ukraine est un pays occupé. Et que lorsqu'on est un pays occupé, on n'a pas les mains libres, on est contraints, empêchés par les circonstances, on est dans la main de la puissance occupante.

Il a raison. Un pays occupé n'est pas maître de ses mouvements, il doit agir constamment avec au-dessus de sa tête une épée de Damoclès qui le menace et lui impose de faire des choix problématiques.

Mais s'il reconnaît cet état de fait pour l'Ukraine de 2022, il doit aussi, par honnêteté, le reconnaître pour la France de 1940. Notre pays était occupé, il n'avait pas les mains libres, il était contraint, empêché par les circonstances. Il n'était pas maître de ses mouvements, il devait agir constamment avec au-dessus de sa tête une épée teutonique qui le menaçait et lui imposait de faire des choix problématiques.

Merci donc à BHL de livrer au débat public des éléments de nature à revoir la position officielle sur Vichy. Continuer d'accabler Vichy alors qu'on admet l'idée qu'un pays occupé n'est pas lui-même, c'est de l'acharnement, de la malhonnêteté, de la haine pure et du calcul idéologique.

J'accepte d'absoudre l'Ukraine si BHL accepte d'absoudre, au moins sur le principe, Vichy. Ouvert / Commentaire

2022-08-08 22:58:27 Ouvert / Commentaire

2022-08-07 13:06:16 Lorsqu'une personne normalement constituée pense à l'enfer, elle imagine des torrents de feu et de lave, des hurlements de douleurs, des corps brisés, des âmes torturées, des regards perdus qui ne regardent plus rien, des os qui se brisent les uns contre les autres.

Lorsqu'un woke pense à l'enfer, il imagine ça : Ouvert / Commentaire

2022-08-06 12:04:34 Il y a le constat et il y a la cause.

Le constat : Zelensky prend des libertés avec les lois de la guerre et met en danger des civils, ses propres civils, rapporte Amnesty international.

La cause ? Le bonhomme sait que la couverture médiatique et politique des événements est outrageusement favorable à la partie ukrainienne. Lorsqu'on se sait à ce point couvert, protégé, lorsqu'on sait que les médias n'hésiteront pas à relayer votre propagande et qu'ils chercheront à accabler toujours le méchant russe de l'histoire, ça vous ouvre un arc de possibilités beaucoup plus grand.

Vous pouvez vous permettre une bavure, des morts parmi les civils, car vous savez que vous n'aurez qu'à accuser la Russie et hop, tout l'appareil médiatique, politique et diplomatique occidental reprendra cette version.

En chouchoutant Zelensky comme nous le faisons depuis février, en quelque sorte nous lui signons des chèques en blanc et le bougre s'en sert copieusement. Nous sommes aussi responsables que lui de ses choix tactiques meurtriers et dangereux.

D'ailleurs, Zelensky est choqué de voir qu'une organisation occidentale s'autorise à le critiquer, lui saint Volodymyr, et sa réaction est toujours un grand moment de gaminerie puérile : il déclare en effet qu'Amnesty international, par ce rapport accablant contre lui et son administration, tente, je cite, «d'amnistier l'État terroriste de Russie», rien que ça !

Si je voulais jeter de l'huile sur le feu, je répondrais pour ma part à Amnesty que l'État ukrainien est effectivement assez peu soucieux du sort des civils, mais que ça dure depuis 2014 Ouvert / Commentaire

2022-08-05 11:55:23 Avec l'augmentation délirante des prix du carburant, on peut raisonnablement considérer que le passe écologique existe déjà, et que vous l'avez déjà tous dans votre poche : c'est votre carte bancaire.

L'État n'a même pas besoin de vérifier que vous ne dépassez pas un certain niveau de consommation de carburant ; il n'a qu'à le rendre tellement onéreux que son accès vous est restreint par la force des choses.

Dans ce nouveau schéma, ce n'est plus le flic qui vous dissuade d'aller à la pompe, c'est votre banque qui vous en empêche. Votre carte bancaire, comme hier votre passe sanitaire, conditionne votre capacité à vous rendre quelque part et à faire des choses de la vie courante. Ouvert / Commentaire

2022-08-03 11:45:34 Création délibérée d'une panique artificielle.

Depuis quelques semaines, je reçois régulièrement des courriels de ma mutuelle. Le dernier en date, hier, c'était pour me dire qu'on allait enregistrer un «pic de pollution» dans ma ville à partir de demain, telle heure, et pour environ 6 heures.

Les jours précédents, c'était le même genre de courriels pour me dire qu'on allait enregistrer une forte chaleur dans ma commune, à partir de tel jour, telle heure et pour tant d'heures/jours.

Je m'attends à recevoir une alerte similaire dès qu'il va pleuvoir pour me dire : attention, de fortes averses sont prévues dans votre commune demain.

Quand je reçois ce genre de messages, j'ai l'impression de retomber en enfance, d'avoir à nouveau 5 ans et d'entendre ma mère me rappeler qu'il faut bien mettre sa casquette lorsqu'on s'expose au soleil. Je me sens infantilisé littéralement par des gens à qui je n'ai rien demandé et qui se croient obligés de me préciser qu'il fait chaud en été, qu'il fait froid en hiver, que le sol est mouillé les jours de pluie.

Et ils font cela en utilisant les ficelles de la peur. Leurs messages commencent par des gros «ATTENTION !» et sont rédigés de manière à créer de l'inquiétude chez le destinataire.

Je redis que c'est ma mutuelle qui m'envoie ça, et pas une institution météorologique à la lettre d'information de laquelle je me serais inscrit. Non, ma mutuelle, à qui je n'ai jamais demandé ni la température ni le taux d'humidité dans l'air. Mais qui m'envoie tout de même de gros «ATTENTION !» toutes les semaines.

J'ai presque envie de leur écrire : «ATTENTION ! Si vous continuez à me gonfler avec votre propagande écolo, je vais changer de mutuelle».

Nous sommes bel et bien entrés dans l'ère de la domestication des comportements par la trouille et le terrorisme mental. Il va falloir résister, encore et toujours. Ouvert / Commentaire