2022-01-20 13:47:03
#Rewind2021 - Un an de mission au #Liban !
« Il n’y a aucun futur pour nous, ici au Liban ».
L’absence de futur. Des termes forts. Certains diront exagérés, mais d’autres diront réalistes, au vu de la situation gravissime que subit la population libanaise depuis plusieurs années. La crise économique, caractérisée par une inflation de près de 150%, un endettement qui dépasse l’entendement et surtout une chute drastique du pouvoir d’achat, a plongé la moitié des Libanais sous le seuil de pauvreté. Une crise qui « pourrait être classée parmi les trois crises mondiales les plus sévères depuis le milieu du XIXème siècle », selon un rapport de la Banque mondiale de 2020. Si 1 $ équivalait hier à 1 500 livres libanaises, il vaut aujourd’hui plus de 30 000 livres.
A cela s’ajoute une crise politique sans précédent, marquée par l’incapacité des gouvernements successifs à mettre en place des réformes structurelles et une corruption que tous les Libanais dénoncent. En conséquence : un peuple exténué, fatigué de manifester son mécontentement, et désireux d’un monde meilleur qui lui permettrait d’avoir un futur plus décent.
C’est pourquoi SOS Chrétiens d’Orient a décidé d’intensifier ses actions, notamment auprès des familles les plus démunies, et ce dans plusieurs domaines.
Le premier, celui de l’éducation. S’il n’y a pas de futur pour la majorité, c’est bien à cause du système éducatif qui laisse malgré lui nombre d’enfants sur le carreau. Faute de moyens financiers et par manque de soutien étatique, les écoles sont incapables de payer leurs enseignants, et les familles d’inscrire leurs enfants. Face à cela, 370 livres scolaires ont été achetés et 76 enfants, scolarisés en grande section, ont reçu des fournitures. Par ailleurs, ce sont 55 familles de Tripoli qui ont pu inscrire leurs enfants, allant de la crèche jusqu’au secondaire, pour l’année 2021-2022. Enfin, 2 700 $ ont été donnés à l’école des Mekhitaristes pour financer les trajets d’école de plusieurs familles et 180 000 € ont été récoltés pour soutenir 18 écoles catholiques.
Afin de compléter cette aide, les volontaires ont eu à cœur d’accompagner cette jeunesse dans son quotidien, à travers deux colonies successives organisées au monastère de Mayfouk et dans le petit village de Qaa pour 125 enfants, des animations lors de récréations à Notre-Dame de la Bekaa, du soutien scolaire intensif dans le quartier arménien de Beyrouth, ou encore l’organisation d’olympiades et de chasse au trésor réunissant près d’une centaine d’enfants.
Le second, celui de l’agriculture. Que ce soit dans la capitale ou à Tripoli, les activités agricoles ne manquent pas du fait de besoins croissants de la part de monastères ou abbayes. C’est notamment au somptueux monastère de Mayfouk que le père Elias fait récolter les olives, arracher les mauvaises herbes de ses dizaines de serres, ou encore abattre les arbres les plus âgés. A Qaa, petit village de la Bekaa, entouré par de nombreux champs et cultures, les volontaires viennent aussi bien aider le père Jean dans ses jardins que les habitants eux-mêmes, qui ne sont pas contre une main d’œuvre supplémentaire : labourage de champs, plantation d’ail, construction de bergeries… il y en a pour tous les goûts ! SOS Chrétiens d’Orient a également lancé un vaste projet de plantation de thym, avec système d’irrigation pour permettre à 75 familles de 6 villages chrétiens de la région du Chouf de retrouver leur indépendance financière. En effet, une fois à taille adulte, les plants seront revendus sur le marché local et permettront à ces familles de subvenir à leurs besoins primaires.
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