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Le discours ambiant s'est longtemps employé à décrire la campa | Peter Columns

Le discours ambiant s'est longtemps employé à décrire la campagne française comme déserte, vieille et décrépie. Je ne sais pas si c'est un regain récent, mais en vérité, quand je m'y ballade, je suis surpris par le nombre de nouveaux pavillons et d'enfants dans les jardins. Ce n'est pas un territoire vide mais plutôt assez densément peuplé, blanc, avec un tissu industriel qui persiste malgré tout. Beaucoup de camions et utilitaires roulent sur les routes. Il y a aussi cette vague de télé-travail qui commence à prendre forme, de ces Français qui n'en peuvent plus de la ville et qui font le choix de se reculer encore et encore. Quand je m'y promène, je vois souvent des Français avec leurs deux ou trois enfants dans leur jardin. Parfois des grand-parents avec leurs petits-enfants aussi. Aujourd'hui, j'ai vu un petit attroupement de sept jeunes têtes blondes autour de la moto d'un père.

Désormais, se loger à la campagne n'est plus aussi facile que ça. Il y a une exode urbaine. Et c'est plutôt une bonne nouvelle car les villes ont toujours été un frein à la natalité, l'exode rurale étant une des causes les plus probables de la baisse du taux de fécondité des sociétés modernes. C'est sans doute pour cela que le pouvoir en place a autant à coeur d'y envoyer son immigration. Casser ces derniers espaces blancs, qui sont appelés à prendre de plus en plus de corps avec le white flight. Seulement, l'immigration extra-européenne reste une immigration très urbaine, qui a tendance plutôt à se super-concentrer qu'à se répartir.

Les campagnes semblent en train de devenir le coeur de l'enjeu démographique européen. Projet d'enfants semble de plus en plus rimer avec départ de la ville.