2022-01-09 12:40:44
Alerte noire en Exfrance rouge
Le dernier OSS117 a été réalisé par le fils bedos. Un type qui se disait "dégouté" par sa propre grand mère, fan de Jean-Marie le Pen.
Dans ce dernier opus la stratégie du "rire contre le racisme" est de nouveau déployée. On y retrouve les même ressorts :
OSS est le représentant théorique des racistes contrariés, rétifs à la transformation des moeurs.
Un vieux blanc empêtré dans son beaufisme, et son eau de Cologne, illettré culturel qui recouvre ses balourdises d'un rire de chameau et arrose tous les français mâles nés avant 1985, d'une réputation de nazes arrogants has been et intolérants.
La stratégie de l'homme de paille, consistant à illustrer la chose qu'on veut critiquer par ce qui nous arrange, n'étant critiquable que lorsqu'elle s'en prend à des idées de gauche.
Dujardin aime incarner ce beauf qui en fait trop avec les noirs, pour compenser la piètre opinion qu'il a d'eux.
Opinion qu'il finira par exprimer ... en face d'un noir qu'il croyait connivent : Le président du ... bref d'un pays de noirs dont j'ai oublié le nom.
Ironie du sort, certain webzine africains se sont débrouillés pour trouver ... qu'il restait finalement quelques molécules de racisme dans le film anti raciste de bedos.
Ces inlassables bousiers, aident notre cause d'une façon complétement insolite. D'une façon tellement ...
Africaine.
Trêve de taquineries, je dois bien admettre que je les comprend.
Il y a bien quelque chose de presque louche, qui vient sourdre dans cette pantalonnade censée fustiger les rouages de la françafrique.
Un truc qui m'a fait rire une seconde fois. Qui m'a fait souffler du nez en plissant des yeux.
Je crois qu'il se produit depuis quelques années, un début de la fin de l'anti racisme, dans certaines productions culturelles censées le dénoncer. Une lassitude profonde que commence à ressentir les acteurs les plus zélés de cette religion.
On est encore loin d'une rupture du barrage, mais le béton est vieux. Il devient poreux. Ceux qui le regardent de près par obsession intéressée, voient bien qu'il y a usure.
Même le bobo bedos semble se fatiguer de son rôle de capo anti white. Comme s'il réalisait dans un coin de sa tête, que la drôlerie avait fuit le désert sordide du Toléristan.
Il y a vers le second tiers du film une sorte de retournement qui réhabilite Hubert OSS, et semble dire
"Ouais bon c'est pas bien de dire que les noirs sont débiles. On l'a dit, voilà hein. Mais bon ... après tout. Allez ... On recommence ?"
La façon dont le réalisateur préservera à OSS la maitrise de sa drôlerie, sa volonté de le remettre en selle sans le faire renoncer à son orgie de clichés et à son cotés content de soi, révèle un tarissement du flux anti raciste, au profit de ce qui compte vraiment : se marrer.
Les revirements de situation du film, sauvent aussi une dimension importante du personnage central : le désir que l'on a de lui ressembler un peu. De se laisser aller à son tour, à quelques "dérapages".
En fait les dérapages sont les vraies personnages du film. Les gens y vont pour ça : le voir dire des trucs sur les noirs.
C'est ce que tous le monde aime : voir un type qui nous venge de tous ce qu'on ne peut pas dire.
Bedos comme tous les autres, suffoquent sous l'effet du virus qu'il cultive. Et du coup il enlève son masque de temps en temps.
Déjà des noirs se demandent si un blanc a vraiment le droit de rire
de cette façon là d'autres noirs.
Comment ne pas craquer ?
Bien sûr ça mettra des décennies avant de craquer, la mascarade a encore de beaux jour devant elle.
Mais le réchauffement qui viendra à bout de cette banquise de conformisme abrutissant, est en place.
En attendant délassez vous sur cette banquise avec un cocktail, une paille, et votre plus beau chapeau colonial.
Enjoy
126 viewsExcellsium W, 09:40