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ts jaunes pour les protéger, au moment même où ils se faisaien | Juan Branco

ts jaunes pour les protéger, au moment même où ils se faisaient massacrer. Peu nombreux, à dénoncer la tentative par le pouvoir macronien de faire payer la transition énergétique à ce « peuple de rien ». Peu nombreux à s’ériger face à la violence dont le pouvoir faisait usage pour les écraser.

Peu nombreux à avoir pris des risques personnels pour les accompagner par la suite, allant de Toulon à Pontoise en passant par Cusset et Annecy pour défendre ici un gilet jaune poursuivi par Brigitte et Emmanuel Macron parce qu’il avait osé se baigner devant Brégançon sur un homard gonflable ; là un citoyen placé en détention provisoire pour avoir organisé une manifestation pacifique ; publié une caricature contre Darmanin ; fait un jeu de mot sur Lallement…

Je ne parle pas des affaires plus sérieuses, de personnes qui se sont vus privés de leur vie et de leur intégrité physique, qui ont perdu des yeux, ont vu leurs jambes rompues, se sont vus dévastés à jamais par une institution policière gangrénée par ses syndicats et obsédée par les primes et la défense d’un régime qui les gavait.

Je les ai vu, ces frères d’armes des gilets jaunes, trembler à l’idée de les frapper, avant de se voir débordé par des fous furieux de la BAC, de la BRAV et d’autres groupements constitués à la hâte dans le seul but de palier au refus des véritables force de l’ordre de procéder à la mise en œuvre des violentes méthodes qu’on leur inculquait.

J’ai vu, ce que la gauche, bêtement qualifie, de violences policières : des violences politiques, ordonnées par un gouvernement aux abois, dans le seul but d’écraser un peuple qui se révoltait. Et j’ai pensé à Pasolini qui plaignait les gendarmes et policiers, et qui auraient mérité d’autres dirigeants, d’autres procureurs, d’autres syndiqués, qui, les protégeant, leur fasse dire « stop », et retourne leurs armes contre le pouvoir qui les ordonnait.

Je les ai vus et je me suis tenu du côté de ceux qui prenaient des risques croissants pour faire entendre leurs pensées. Ce n’était en toutes circonstances pas par inconscience, et j’ai considéré qu’il s’agissait de mon devoir, au regard de ce que je savais de ce pays et de ses « élites » qui m’ont formé.

A leurs côtés, j’ai retrouvé la vie qui partout dans nos élites consumées par leur avanie, manque. La capacité à aimer. Crépuscule a joué un rôle extraordinairement important, parfois mal compris de la part des parisiens, non seulement pour déchiffrer les jeux oligarchiques qui déterminent le devenir de notre nation, mais pour rendre sa fierté à ce « peuple sombre » qu’on exploitait. Je suis passé des salons du Ritz loués par Bernard Arnault aux maisons du peuple de Jupilles et Saint Nazaire pour porter ce message, et je le referais. Personne ne s’est interrogé : comment, en quelques mois, ce livre et mon soutien acharné auprès des gilets jaunes, m’a fait passer d’invitations régulières sur l’ensemble des médias (du Figaro Live à BFM en passant par Canal +, Arte, France Culture, etc) à une disparition parfaitement orchestrée ? Nous avons vaincu, et doublement, en démontrant que tout cela était avarié, mais aussi, que l’on pouvait survivre sans se soumettre à ce qu’ils exigeaient Et cela, les journalistes, petits serfs du système que je décrivais, petits soldats mal fagotés, ne me l’ont pas pardonné.

C’est intéressant, tout de même, la puissance de la parole et de l’écrit. Ce que l’on a réussis à susciter. Valeurs actuelles s’est beaucoup amusé de mon engagement et de la puissance qui s'en dégageait. Mais rappelez-vous Aurore Bergé qui appelait à m’emprisonner en dénonçant « ceux qui arment les esprits », et me signalait au Procureur de la République pour incitation à la commission de crimes et délits. Combien « d’intellectuels » ont été placés face à une telle situation ces dernières années ? Un an après, le piège de l’affaire Pavlenski – un mois de harcèlement continu, filatures inclues, pour tenter de me faire tomber. Un an encore, et cette affaire ridicule de « viol » dont tout indique, qu’une fois échouée, elle donnera lieu à d’autres excès. Il faut mesu