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Mais alors que le temps se réchauffe, le commandant Iakov Iour | SOS Chrétiens d'Orient

Mais alors que le temps se réchauffe, le commandant Iakov Iourovski et Mikhaïl Medvedev réfléchissent à la façon de tuer les Romanov sans grand succès. « Nous ne trouvons rien, a alors confié Medvedev. Peut-être qu’on pourrait jeter des grenades dans leurs pièces après qu’ils se soient endormis ? Non, trop de bruit … Iourovski a proposé de les poignarder durant leur sommeil ». Le 14 juillet, alors que la famille impériale assiste à son ultime Divine Liturgie, « Iourovski et Golochtchekine battent les forêts environnantes à la recherche d’un lieu discret où ils pourront enterrer les cadavres des Romanov après leur exécution. » Un de leur camarade se procure, quant-à-lui six-cent litres d’essence et quatre-cent litres d’acide sulfurique. Le 16 juillet au matin, le jeune garçon de cuisine est renvoyé chez lui. La fin est proche.

Vers deux heures du matin, le Tsar Nicolas II, la Tsarine Alexandra Fedorovna et leurs cinq enfants** sont conduits dans une pièce close en sous-sol pour y être fusillés. A l’extérieure le moteur d’un camion vrombit.

Plusieurs détonations assourdissantes retentissent. Leurs majestés sont abattues à bout portant d’une balle dans la tête. Olga et Tatiana échangent un regard et se signent de la croix avant de s’effondrer. « Le sol se rougit peu à peu tandis qu’une âcre odeur de poudre et de fumée envahit la pièce. » Quand la fumée se dissipe, les soldats rouges découvrent plusieurs victimes encore vivantes. Les diamants cousus dans les vêtements des Grandes Duchesses ont fait office de gilet pare-balle. Un gémissement se fait entendre dans le magma de corps ensanglantés. Le tsarévitch rampe vers la porte, Anastasia reprend connaissance. Ils sont tous achevés au pistolet ou à la baïonnette par le commissaire Peter Ermakov et Iakov Iourovski.

Pour dissimuler le crime, après avoir jetés les corps dans le puits de la mine des Quatre-Frères, les bolcheviques dépècent les onze cadavres à l’aide de haches et de scies, brûlent partiellement certains corps et les aspergent d’acide sulfurique.

« Le monde ne saura jamais ce que nous avons fait d’eux. » se satisfait le camarade Voïkov. Erreur.

En août 2000, le Concile de l'Église orthodoxe russe canonise, « martyrs du régime bolchévique », la famille impériale Romanov en la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou.

« Nous prions pour le Tsar et l'Empereur Nicolas, un martyr, nous prions pour ceux qui ont souffert avec lui », a déclaré Sa Béatitude Cyrille, le 16 juillet 2018.
Nicolas II ne s’est révélé ni conquérant comme Ivan le Terrible, ni bâtisseur comme Pierre le Grand. Mais méritait-il qu’une telle apocalypse emporte son trône, sa famille et la Russie elle-même ? « Boje Tsaria Khrani. »

*Journal Intime de Nicolas II : décembre 1916 – juillet 1918.

**Les Grandes Duchesses Olga (22 ans), Tatiana (21 ans), Maria (19 ans), Anastasia (17 ans) et leur fils, le Tsarévitch Alexis (13 ans), mais aussi le docteur Ievgueni Botkine, trois domestiques: le cuisinier de la famille impériale (Ivan Kharitonov), du valet de chambre (Alexis Trupp) et de la femme de chambre (Anna Demidova).