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Si nous savons que la police a l’habitude de se plaindre et de | Alliances et Convergences

Si nous savons que la police a l’habitude de se plaindre et de manipuler habilement ses déclarations pour dissuader tout ce qu’elle ne contrôle pas et souhaite réprimer, l’exemple du 8 mars 2021 à Bordeaux est un cas d’école.
Remontons de quelques mois en arrière, le 8 mars 2021, date de la journée internationale des luttes pour le droit des femmes. Ce jour-là à Bordeaux, et comme dans de nombreuses villes, est organisée une manifestation.
Une militante féministe, Alma, se rend à l’événement avec quelques camarades, et tient dans sa main une pancarte sur laquelle il est inscrit « Acabadabra ». Rien d’affolant ni de bien méchant.
Très vite, plusieurs policiers l’encerclent et la mettent en état d’arrestation. Alma est conduite de force dans un des fourgons, les policiers l’accusant d’outrage à agent : celle-ci aurait insulté un des policiers de « fils de pute », accusation lunaire quand on connait la nature du combat que mène Alma : militante féministe, elle se bat pour les droits de toutes les femmes, et ne considère évidemment pas la prostitution comme une insulte, contrairement au « métier » de flic.
En vérité, il semblerait que le petit slogan inscrit sur la pancarte d’Alma soit mal passé et ait froissé le petit ego sensible d’un des policiers, qui, tout ignare qu’il est, ne trouva pas d’autre justification à l’outrage qu’un mensonge grossier.
Plus tard, celui-ci invoquera une raison tout autre, avançant que la manifestante aurait collé sa pancarte sous son nez en disant, « Tiens, prend ça mon gars ».
Après 20h de garde à vue, Alma se voit sommée de dédommager le policier pour préjudice moral, à hauteur de 150 euros, plus 150 euros de frais de justice. Convoquée le 3 septembre, sa peine sera prononcée le 11 mars prochain, soit encore 6 mois d’attente pour une simple pancarte.