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Le nouvel axe des « non alignés » qui s’opposeront demain à l’ | Chroniques de la chute d’une civilisation

Le nouvel axe des « non alignés » qui s’opposeront demain à l’Occident n’est pas encore défini mais la Chine est en bonne voie d’en prendre la pôle position. Malgré le changement de paradigme américain depuis 10 ans en faveur de sa 7eme flotte dans le pacifique, il est de plus en plus certain que les futurs conflits dimensionnants pour l’Occident ne seront pas uniquement en Asie du Sud Est contrairement à ce qui avait été annoncé, et ce, même si se gaussant de l’échec américain en Afghanistan, la Chine a déjà commencé à menacer Taïwan. Le Pakistan, allié de longue date et grassement financé par les Etats-Unis a pourtant financé et formé les talibans depuis 20 ans. Ces derniers, disposent de l’arme nucléaire, d’une armée puissante et d’une population fanatique comme pas deux et regardent également vers le Golfe et Ankara. Ces derniers ont soutenu la Turquie contre l’Arménie et compteront dans les conflits de demain. Cet axe non aligné place ses pions en fonction de la résolution à court ou moyen terme des conflits actuels en Syrie et en Libye, des difficultés subies par le croissant chiite fragilisé par la chute de Kaboul, une remise en cause interne en Iran, un Liban en banqueroute, une Irak incontrôlable et une syrie prise à la gorge par les sanctions. Cet axe travaille également à établir sa présence stratégique en Afrique, finançant notamment la chute de Déby au Tchad afin de rétablir une ligne directe de la Méditerranée à l’Afrique des grands lacs autrefois tenue par les Ottomans comme le démontrait dernièrement Bernard Lugan. Donc pour répondre à la question initiale, si les États Unis avaient voulu se retirer, il aurait fallut se retirer il y a dix ans après l’annonce de la mort d’Oussama Ben Laden et dans un contexte qui leur était favorable. En revanche, en restant, ils auraient du faire un choix : reste t on pour bâtir une société afghane allant dans notre sens ? Ou reste t on afin d’occuper le terrain et établir une tête de pont dans la région ? Si la première solution était choisie, il convenait alors de lutter efficacement, non pas dans les montagnes afghanes mais directement auprès des autorités pakistanaises afin d’identifier clairement les soutiens des talibans aux plus hauts niveaux et leur infliger des sanctions tout aussi paralysantes que celles qui frappent les dignitaires syriens ou iraniens. Enfin, les autorités américaines auraient du favoriser un système de représentation fédérale prenant en compte les ethnies et les tribus plutôt que de vouloir instaurer une démocratie centralisée qui ne correspondait pas de près ou de loin à la réalité sociétale en Afghanistan. En revanche, si les américains voulaient établir un avant poste dans le pays, ce qui serait tout à fait entendable stratégiquement, il convenait de s’y appliquer en profondeur et de mettre l’Afghanistan au cœur de l’US CENTRAL COMMAND, non plus comme une mission d’assistance mais comme une mission de coopération long terme.

Bref, des analyses, on pourrait en dérouler encore des kilomètres et il n’y a pas de réponse claire aux questions soulevées ces derniers temps par à peu près tout le monde. Ce qui est sûr, c’est qu’un nouveau monde se réorganise devant nous, et ce ne sera clairement pas en notre faveur. L’anti-impérialisme est la plus belle des écoles, le penchant nationaliste du satanique humanisme, mais est une école qui fonctionne d’autant mieux que le monde blanc gréco-romain d’héritage chrétien prospère en sécurité à ses frontières. Alors que l’ennemi se coalise pour organiser notre destruction, étrangement le droit des sauvages à disposer d’eux mêmes deviendra sûrement de moins en moins important lorsque nous auront le cimeterre sous la gorge.