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Alors que la Turquie soutient militairement les terroristes en | Chroniques de la chute d’une civilisation

Alors que la Turquie soutient militairement les terroristes en Syrie, en Libye, en Arménie et menace directement nos forces et celles de nos alliés en Méditerranée, elle place ses pions alors que nous les retirons. Être un grand chevalier blanc anti impérialiste, c’est bien. Ne pas comprendre ce qui est en train de se mettre en place et nos impératifs stratégiques, c’est autre chose et c’est bien plus grave.
Nos armées n’ont servi à rien et rester était inutile : plusieurs éléments sur ce point. l’intervention en Afghanistan visait plusieurs objectifs stratégiques. De manière non exhaustive : 1) montrer à nos alliés (quoi que l’on pense de l’OTAN) que nous étions solidaires face à une attaque causant plus de 3000 morts sur leur propre sol 2) traquer les coupables et au mieux chasser Al Qaeda sinon les contraindre 3) occuper un terrain stratégique au cœur de l’Asie centrale d’où nous sommes absents et élargir nos capacités d’intervention dans la région 4) sécuriser nos chaînes d’approvisionnement notamment en opiacés indispensables à notre système pharmaceutique et médical 5) maintenir et développer nos capacités tactiques et logistiques sur un théâtre dimensionnant 6) opérer une transition politique vers un gouvernement allié de l’OTAN. Sur ces objectifs, seul un n’a pas été rempli à savoir le dernier. Ce conflit a permis de faire transitionner nos armées bloquées dans le 20eme siècle vers le 21eme siècle. Nous sommes entrés en Afghanistan avec du matériel datant de la Yougoslavie (Gilets par balles, armement d’appui, véhicules) voir de l’Algérie (pistolets automatiques, rangers, treillis…). Entre le développement du matériel mené en interne par la DGA et les achats sur étagère « urgence opération » réalisés lors de cette campagne, nous avons rattrapé un retard considérable en termes d’équipement. Il en va de même pour l’organisation générale de la défense, révisée par plusieurs livres blancs tirant directement les enseignements du théâtre afghan.
Alors devions nous rester pour autant ? En 10 ans, nous avons perdu 90 soldats ce qui, tout respect gardé pour ces héros, est très acceptable pour un conflit de haute intensité s’étalant sur une durée aussi longue. Quels éléments prendre en compte pour prendre une telle décision ? Le moral chez les soldats ? Ils apprirent la mort dans l’âme qu’une opex qu’ils convoitaient tous allait disparaître tout comme de nombreuses unités prévues sur Barkhane 2022 ragent actuellement de voir leur projection se transformer en sentinelle avec la fermeture du théâtre. L’opinion publique ? Depuis l’Algérie, aucune opération extérieure n’a réellement cristallisé l’opinion publique française. Alors que les présidents successifs de sont vu contester sur de nombreux sujets souvent récurrents, les OPEX n’en on jamais fait partie. Nos principes moraux ? Mis à part certains naïfs qui ne tiendraient pas le même discours une fois au pouvoir, la REALPOLITIK se moque des principes moraux. Il semblerait donc bien que ce soit pour des raisons économiques et en vue d’effectuer un redéploiement stratégique que la France se soit retirée d’Afghanistan. Aurait on du y rester ? Très certainement que non. Les américains auraient ils du y rester ? C’est une question plus complexe pour de multiples raisons que nous ne pouvons toutes détailler. Tout d’abord, les Etats-Unis n’ont pas de territoires aussi bien répartis sur le globe que la France et doivent donc imposer leurs troupes prépositionnées par des accords économiques et/ou diplomatiques coûteux et sensibles comme en Allemagne, en Corée, à Djibouti, en Jordanie… certains les accusent d’ailleurs d’avoir fomenté le coup d’Etat de 2016 en Turquie, craignant pour la sécurité de leurs armes nucléaires déployées sur place. Le problème étant que les conflits de demain ne sont plus les conflits d’hier et que les Etats-Unis comme l’OTAN en règle générale doivent se réarticuler pour se repositionner en fonction des nouveaux enjeux mondiaux.