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Vincent Lapierre

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Les derniers messages 3

2021-05-22 19:42:28 Bonsoir !

Je viens de terminer le livre de Charles Onana, "Enquêtes sur un attentat - Rwanda, 6 avril 1994" (Éditions de l'artilleur, 391 pages) et je suis encore sidéré par la richesse de cette enquête et les révélations de son auteur que je vais recevoir bientôt pour un entretien. Je fais rapidement le pitch du livre : vous avez certainement entendu parler du "génocide rwandais" qui a eu lieu en 1994 : le massacre de la minorité tutsi par la majorité hutu du pays. Ce que vous ne savez sûrement pas, et c'est normal puisque c'est soigneusement occulté par les médias, c'est que cette explosion de violence fait directement suite à un attentat perpétré contre l'avion du président rwandais d'alors, Juvénal Habyarimana, un hutu qui tentait de réconcilier tutsis et hutus (car ils sont en lutte depuis bien avant le génocide). La minorité tutsi, emmenée par Paul Kagame depuis l'Ouganda voisin, tente depuis 1987 de prendre le pouvoir au Rwanda, aidée par le gouvernement Ougandais, ainsi que par les États-Unis et d'autres puissances étrangères souhaitant contrôler cette région des grands lacs. Au moment où Habyarimana semble parvenir à un accord de paix pour intégrer la minorité tutsi dans le gouvernement rwandais, il meurt dans un attentat, ainsi que le chef des armées rwandaises et les trois pilotes français de l'avion présidentiel qui a explosé en plein vol. Au sol, 10 soldats belges des Nations Unies sont également exécutés. Suite à cela la majorité hutu se soulève contre la minorité tutsi (c'est le fameux génocide), mais Kagame parvient tout de même au bout de 100 jours à prendre le pouvoir, profitant du chaos et de sa bonne organisation paramilitaire tutsi. Que s'est-il donc passé ce 6 avril 1994 ? Qui est l'auteur de cet attentat qui a causé ces massacres ?

Différentes enquêtes ont été menées sur la question, une française, une espagnole, une du tribunal pénal international. Charles Onana raconte comment ces enquêtes ont été conduites, les pressions colossales qu'ont subies les juges d'instruction et comment le régime de Kagame a méthodiquement empêché la justice de faire toute la lumière sur cette affaire. En France, Bernard Kushner, grand ami du dictateur Kagame (qui a visité Macron la semaine dernière, d'ailleurs), a mis la pression pour que l'enquête française capote (malgré les trois morts français) et pour que Sarkozy rétablisse des relations amicales avec le Rwanda. Par ailleurs, plusieurs militaires rwandais témoignant contre Kagame au cours de l'enquête ont été assassinés. Bref, à la lecture du livre de Charles Onana, de très forts soupçons pèsent sur Paul Kagame d'avoir été le commanditaire de l'attentat, sachant que la mort du président Hutu allait provoquer une explosion de violence et par ricochet sa prise de pouvoir, tout cela couvert par ses puissants alliés.

Nous en saurons plus à la suite de l'entretien qui s'annonce passionnant !

Je me lance dans la lecture du dernier livre de François Boulo "Reprendre le pouvoir", car j'ai un entretien avec lui vendredi !

Bonne lecture à tous !
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2021-05-19 21:54:11
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2021-05-19 21:53:24 Bonsoir !

S'il est une chose que j'ai bien comprise au cours de ces dernières années, c'est qu'il faut se méfier des informations qui circulent sur Internet AUTANT que celles qu'on nous inflige à la télévision. Et c'est exactement le propos de Gérald Bronner dans son livre le plus connu "La démocratie des crédules" (PUF, 2013, 360 pages) que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt et que je vous recommande chaudement. Dans ce livre, il explique, il démontre comment Internet, par la diffusion massive et instantanée d'informations non-filtrées, alimente l'appétence naturelle de notre esprit pour la croyance, plutôt que pour la longue et énergivore compréhension de la complexité des choses. Selon lui, c'est une véritable "apocalypse cognitive" (c'est le titre de son livre suivant que j'ai déjà commandé) à laquelle chacun d'entre nous fait face : en un mot, Internet caresse nos biais cognitifs dans le sens du poil. La Toile n'est pas l'encyclopédie à ciel ouvert que l'on pensait qu'elle serait, loin de là. Chacune de nos croyances, aussi folles soient-elles, trouveront leur validation par une simple recherche sur Google, dont l'algorithme est fait pour nous maintenir dans une bulle d'intérêts et de connaissances. D'ailleurs, nos cerveaux cherchent-ils spontanément la complexité et le rationnel ?

Plus fort encore comme mécanisme : chacun de nos délires trouveront des communautés de milliers de gens à portée de clics qui nous conforteront dans nos a-priori et les ancreront profondément dans nos cerveaux. Donc selon Gérald Bronner, Internet est une machine à donner aux simples ragots la force d'une vérité, par leur circulation massive et instantanée. Ces personnages pittoresques qui, il y a à peine 20 ans !, peuplaient les bars à affirmer des trucs sans preuve à un public de 5 personnes, peuvent désormais le faire à l'échelle du monde et, pour les plus doués d'entre eux, être suivis par des millions de gens simplement parce qu'ils sont convaincants. Ce ne sont plus seulement les médias qui produisent de la connerie, mais nous-mêmes ! (ça c'est moi qui rajoute). Bref, le message central du livre est qu'Internet est un outil magnifique et surpuissant, qui est en train de se retourner contre nous. L'auteur ne fait pas de réelle critique des médias dominants, et c'est ce qui manque cruellement à son analyse évidemment, et nous sommes forcés d'équilibrer la balance nous-mêmes et constater que nous sommes pris entre deux feux : les manipulateurs d'en haut et ceux d'en bas. La critique d'Internet de Gérald Bronner n'en est pas moins percutante, et très parlante pour qui connaît de près (ou même de loin) ces milieux d'influenceurs-escrocs sans vergogne pour qui la vérité n'est qu'une variable d'ajustement devant l'impératif de survie économique.

Allez, je retourne à la lecture d'un livre sur le génocide rwandais de Charles Onana, pour préparer un entretien que j'ai bientôt avec lui. Je vous en ferai un petit résumé ici-même, c'est pas piqué des vers.

Bonne lecture à tous !
565 viewsedited  18:53
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2021-05-18 20:54:46
Voici mes deux dernières acquisitions ! La référence des biographies de Mozart, et le rapport de la commission d'enquête sur le 11 septembre, car je me suis rendu compte que je ne connaissais pas le détail de la version officielle sur ces attentats, ce qui est gênant quand on prétend la contester. J'ai beaucoup de livres à lire avant de les commencer, mais j'ai hâte !
Je vous parlerai demain du dernier livre que j'ai terminé : "La démocratie des crédules" de Gerald Bronner. Un livre très intéressant qui fait prendre un recul énorme par rapport aux informations qui circulent en masse sur Internet.
À demain !
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2021-05-14 22:42:55
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2021-05-14 22:42:16 Bonsoir à tous,

Je prends du retard dans mes commentaires de lecture ! Voilà une semaine que j'ai terminé "Le meilleur des mondes" de Aldous Huxley, et franchement, il ne m'a pas trop plu. C'est un roman d'anticipation dystopique qui prétend représenter de quoi l'avenir sera fait (il a été écrit en 1932) et qui raconte le destin croisé de jeunes hommes et femmes dans un monde où la bio-technologie régit la vie sur Terre. Les enfants naissent à la chaîne, exclusivement dans des éprouvettes, sans parents, et sont programmés pour intégrer des classes sociales spécifiques (de la caste des dirigeants aux ouvriers, en gros). Contrairement au roman 1984, les individus sont plus ou moins libres au sein des classes sociales, surtout dans les classes les plus élevées, mais leurs choix sont déterminés par le contexte : ils ont intégrés la norme comportementale dès leur enfance par un bourrage de crâne et ne sont pas forcés de la suivre par la contrainte d'un système policier ou par la surveillance généralisée. Ils prennent quotidiennement du Soma - une sorte de drogue - pour être heureux en permanence, ne pas remettre en question le système et rester jeunes jusqu'à leur mort. C'est vrai que si on doit faire la comparaison, la vision d'Huxley est beaucoup plus pertinente que celle d'Orwell qui anticipait (pour le dénoncer) le déploiement du système soviétique à l'ensemble de la planète : "Le meilleur des mondes" colle clairement plus à notre présent. En dehors des villes où la technologie et l'industrie ont tout envahi (Henry Ford est devenu le Dieu des habitants des villes...) vivent des sauvages qui se reproduisent encore normalement. Ils habitent des réserves où ils sont livrés à eux-mêmes, illettrés et brutaux, et sont l'objet d'un tourisme de masse de la part des "civilisés". Le roman raconte justement l'histoire d'un sauvage qui s'échappe et visite la ville. Racontée comme ça, l'histoire a l'air intéressante et haletante, mais malheureusement, j'ai trouvé le roman décevant d'un point de vue littéraire. Ok, Adlous Huxley a vu juste sur un certain nombre de choses : l'importance de la télé, la pub, les bébés éprouvettes, etc. mais l'histoire est desservie par une narration ultra-poussive (est-ce dû à la traduction de l'anglais ?). Bref, j'ai trouvé le roman un poil ennuyeux.

Bonne soirée et bonne lecture à tous !
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2021-05-04 00:23:27
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2021-05-04 00:21:40 Bonsoir à tous,

Quelques semaines après m'être farci le fameux "Great Reset" de Klaus Schwab, je viens de terminer le livre précédent du même auteur : "La 4ème révolution industrielle" (Dunod, 2016, 207 pages).

C'est nul, chiant à lire et très en dessous de ce que beaucoup prétendent en terme de portée. Dans sa 4ème Révolution industrielle, cette sorte d'Attali geek allemand, fan de nouvelles technologies, fait ses prévisions et explique que les smartphones, les applications, la bio-technologie, et tout le saint frusquin, sont en passe de provoquer la 4ème révolution industrielle (après la machine à vapeur, l'électricité et le numérique, pour info) de par l'ampleur des changements qu'implique cette myriade d'avancées technologiques. Toutes ces innovations vont en effet, selon Klaus, changer en profondeur beaucoup de choses, et en premier lieu notre modèle économique : les hommes vont de plus en plus être remplacés par des machines avec IA, ce qui va créer du chômage, des inégalités, ainsi qu'un net avantage pour les pays en avance dans la R&D, etc. En gros, son propos c'est de dire qu'il faut que les Macron et compagnie pondent un cadre légal adapté (c'est à dire pas trop contraignant) afin de préparer le terrain à cette merveilleuse révolution qu'il appelle de ses vœux, et réduire ainsi son impact négatif pour qu'elle soit mieux acceptée par les peuples.

Clairement, il s'adresse aux oligarques de tous poils qu'il côtoie au forum de Davos (Macron a laissé un petit message sympathique dans le livre, c'est mignon) et tente de les convaincre de prendre des mesures pour favoriser l'accouchement de cette révolution technologique qui va, au passage, régler la question du réchauffement climatique (car les nouvelles technologies vont permettre de rationaliser la production, c'est bien connu... C'est vraiment risible de lire ça après le plaidoyer anti-capitaliste de Naomi Klein, mais passons). Klaus Schwab lui, comme un gamin avec des nouveaux jouets, est très content de ces nouvelles technologies et pense que, si les décideurs préparent bien le terrain - en créant notamment un "récit collectif" (sous-entendu pour faire passer la pilule auprès des gens comme vous et moi) -, toutes ces technologies vont améliorer le capitalisme, flexibiliser les emplois, booster la croissance, satisfaire les consommateurs et même, à terme, améliorer les capacités de l'Homme, sa longévité, sa santé, etc. Il conclue en disant que pour récolter tous ces fruits délicieux octroyés généreusement par Sainte technologie, il faut que nous soyons responsables (pas trop d'écrans, svp, juste un peu pour faire vos courses sur Amazon et regarder Netflix), que nous nous tenions tous par la main et qu'ensemble nous avancions vers cet avenir meilleur.

Ça vous tente ?
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2021-04-30 23:08:47
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2021-04-30 23:08:39 Bonsoir à tous,

Je viens de terminer le dernier livre de Naomi Klein, "Tout peut changer" (Actes Sud/Lux, 880 pages) et c'est une vraie claque. Attention, elle n'explique pas les causes du changement climatique d'un point de vue scientifique, mais simplement d'un point de vue politico-économique. Son livre est le fruit de cinq années de recherches et défend la thèse (en gros) selon laquelle il n'y a qu'une seule solution au bouleversement climatique en cours (qui est d'origine anthropique, c'est le postulat de départ) : changer radicalement le système économique et, plus profondément, changer le rapport des Hommes à la nature. Selon elle, toutes les solutions écolos-réformatrices sont vouées à l'échec (et sont d'ailleurs pour une grande part corrompues et financées par les sociétés les plus pollueuses de la planète), de même que les solutions écolos-oligarchiques (forum de Davos). Non, pour Naomi Klein, il faut stopper la marche destructrice du capitalisme et sa nature fondamentalement extractiviste en établissant un rapport de force société civile / grand capital : une "stratégie du choc", en somme, mais inversée. Elle fait l'inventaire des luttes qui à travers le monde sont parvenues à bloquer les projets de destruction de la nature et elle appelle à leur généralisation, en rappelant l'urgence d'agir et de maintenir un réchauffement climatique en dessous du seuil critique de 2°C (ça va être chaud, c'est le cas de le dire). Un livre à lire pour ceux qui veulent découvrir les dessous des luttes environnementalites et les enjeux économiques et politiques en matière de changement climatique.

Je vais maintenant lire le point de vue "écolo-oligarchique" de Klaus Schwab sur la question (dans son livre "La 4ème révolution industrielle"), pour bien comprendre les lignes de fractures politiques en matière climatique.

Bonne lecture à tous !
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