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Romain Guérin

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2023-06-10 17:52:28 Si Henri avait été noir, Macron aurait rasé la Tour Eiffel pour planter un cocotier de triomphe à sa gloire.
282 views14:52
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2023-06-08 23:16:18
Adieu l’oiseau !
Je me suis inscrit là

https://truthsocial.com/@RomainGuerin
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2023-05-29 21:39:32 SPLEEN

Quand l’astre de la nuit n’est plus qu’un trou béant
Sur un tchador râpé, émaillé de poussière,
Recouvrant une femme au gros groin maugréant,
Qui mange ses enfants, sorcière carnassière…

Des grêlons incarnats giclent sur mes carreaux,
Comme le sang de Dieu sur la peau des fidèles,
Après le coup fatal de l’ignoble bourreau,
Qui lynche les héros contre quelques shekels.

Quand votre doux soleil n’est qu’un ulcère ardent,
Dans un ventre indigo qui rageur me digère,
Et que le vent câlin et ses souffles charmants,
Sont les derniers soupirs du cancer de la terre…

De la boue en flocons dégueule du ciel noir,
On dirait la bouillie de cent plumes cireuses,
Un vieux film d’horreur se pose sur le soir :
Il raconte la vie de l’humanité creuse.

Extrait de « Bisous Noirs » disponible ici : http://romain-guerin.com

#poésie
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2023-05-28 11:01:10 L'ÉCLOPÉ


Un clochard sans copain allait clopin-clopant,
De wagon en wagon du métro chaloupant,
Son bec sec et clopant claquait une supplique,
Pathétiquement sue, autant qu'une réplique.

Son clébard aux crocs noirs était fier bien que mince,
Fier d'être le second d'une espèce de Prince,
Qui manifestement à vue de nez de chien,
Possédait le plus grand des jardins parisiens.

Piètres danseurs à poils du ballet nauséeux,
Qu'on joue dans la Cité aux vieux murs caséeux.
Dans ce nid de cafards, nul ne sent leur misère.

Chimère Homme-Chien qui hante les artères
D'un corps social sans cœur, sans regard ni sanglot :
Demain ils mourront ? Bien. Qu'ils crèvent sans accroc.


Extrait de « La Chorale des cadavres » disponible ici :
http://romain-guerin.com

#poesie
#paris
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2023-05-27 20:50:08 PARABOLE DU MARGINAL


Par amour, mes parents m’ont tristement, un jour,
Confié à l’Hôpital « Psych’ à grand coup de trique »,
Plein d’esprits parias et d’âmes à contre-jour,
Rôdaient dans cette taule aux barbelés chimiques.

Les ires du Désir aboyaient leur chagrin,
Au nez d’autolyse et de freudienne fredaine,
Hitler, Claude François et leurs copains martiens
Invectivaient les murs en langue araméenne.

Qui pourrait à l’endroit de ces envers luisants,
Qui las grouillent si noirs, que la nuit les éclaire,
Ne jamais ressentir cet émoi épuisant,
Qui sort du corps en crue de Jésus au Calvaire.

Puis, un docteur éteint – ethnologue mystique –
Après m’avoir donné les honneurs dus au fou,
Fâché, me relâcha, en disant, sarcastique :
« On a pas d’place ici pour les gens comme vous ! »


Extrait de « Bisous Noirs » disponible ici : http://romain-guerin.com

#poésie
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2023-05-24 11:40:54 LA SANS-DENT

« Excusez-moi joli jeune homme !
Vous n'auriez pas un petit sou ?
Je sais pas si vous savez comme
La vie peut êt'dure pour nous. »

Son vieux corps était aussi maigre
Qu'un trognon de pomme rassis,
Elle cocottait le vinaigre,
Elle existait… de-là… de-ci.

Son ombre grêle et grignotée
Semblait être son seul abri,
Pauvre grand-mère cahotée !
Qui a la boue pour seul lambris.

On eut dit une adolescente
Qui aurait attendu cent ans...
Sur le seuil d'une nuit galante,
La venue d'un prince charmant.

Sa prestance aristocratique
Sur son trône noir de crachat,
Ébranla mon cœur erratique...
Qui désespère du rachat.

Cette élégance anachronique
Chez une mendiante surtout,
Prouve combien est ironique,
Ce siècle de fats et de fous.

Dans sa main, j'ai vidé mes poches,
Après quoi, je me suis enfui…
Certains « mercis » sont des reproches,
Comme un intolérable bruit.

Depuis, j'entends dans mon cœur comme
Un écho accablant et doux :
« Excusez-moi joli jeune homme !
Vous n'auriez pas un petit sou ? »

Extrait de « La Chorale des cadavres » disponible ici : http://romain-guerin.com

#poesie
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2023-05-22 20:00:44 PAUVRE MISÈRE

Ton épaisse robe de bure
Tord l'os de fer, rompt l'os de bois,
Tête à terre se change en hure,
Ô Misère ! Pauvre de moi…

Sorcière à l'alchimie noire,
Tu changes tous les ors en plomb,
Les « Pensées du Diable » en mémoire,
Le Juste est ton péché mignon.

Sur le front de tes proies tu graves
Le sceau de l'infamie – ton NOM –
C'est le baptême des esclaves,
Seule vraie STIGMATISATION.

Ton triste harem, c'est notre monde,
Où tu baises l'homme aux abois,
Qui te vomit ! Mégère immonde !
Ô Misère ! Pauvre de toi…


Extrait de « La Chorale des cadavres » disponible ici : http://romain-guerin.com

#poesie
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2023-05-21 11:46:39 AU LECTEUR

Qui entendra dans la chorale des cadavres,
Ma voix grave et cassée, sans bave et sans éclat,
Enfant de chœur perdu dans un infernal havre,
Où résonnent les SI et rien ne sonne LA.

Un cadran fend le cœur avec ses trois épées,
De l'orgueil impatient qui m'habite parfois
Sève d'un triste tronc recouvert de cépées,
Coulante bouffonne… dans une âme sans foi.

Il est des jours radieux qui dégoûtent d'écrire,
Et d'autres, orageux, aux lueurs qui m'inspirent,
Il est surtout des soirs où le temps se suspend…
Au dessus de mon corps à l'esprit galopant.

Mes draps âpres sont le… cilice… de mes nuits,
Où s'expie capiteux mon péché de paresse,
Dès que l'inconscience… frappe… son coup inouï,
Je tombe dans les bras d'une cinglante ogresse.

Dans la fleur de l'âge… mon corps raide au réveil,
Transpire la rosée de mondes impossibles,
D'exotiques sanglots voilent mes yeux vermeils,
Aiguisant les rayons de l'astre irrésistible.

Tout comme un mutilé qui réapprend à vivre,
N'étant plus adapté au calme et à la paix,
Je me lève… boitant… et encore bien ivre
De la barbarie bleue de mes rêves mauvais.

Qui viendra entrouvrir mon écrin de béton,
Où les maux d'un camé brillent pusillanimes ?
Gueule d'ange cassé… je vivote… à tâtons…
Tel l'aveugle sans canne aux milieux des abîmes.


Extrait de « La Chorale des cadavres » disponible ici : http://romain-guerin.com

#poesie
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2023-05-20 11:23:36 FILS DE SES ŒUVRES

« I have been cunning in mine overthrow
The careful pilote of my proper wœ. » Lord Byron


J’ai dû creuser la terre avec mes propres mains
Pour voir naître l’abîme et sentir son vertige,
Et pour changer mes pas en entrechats divins,
J’ai fait de mon chemin un câble de voltige.

Les Muses ont toujours refusé mes avances,
Alors, pendant six ans, pour gravir l’Hélicon,
À outrance, j’ai bu... la bière du démon.

Une fois au balcon de ces catins en transe,
Soûl, je les ai souillées, puis, j’ai dit à mi-voix :
« Allez-y maintenant ! Vengez-vous ! Violez-moi ! »

Extrait de « Bisous Noirs » disponible ici : romain-guerin.com
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2023-05-20 11:11:06 QU’EST-CE QUE LE GAUCHISME ?

Depuis la nuit des temps, l’humanité a inventé toutes sortes de systèmes de croyances, toutes sortes de spiritualités. Il y en avait pour tous les profils et pour tous les goûts : les petits et les grands ; les forts et les faibles ; les zoulous et les aztèques ; les marron fluos et les jaune poussins ; les guerriers vikings et les pacifistes new-yorkais ; les fumeurs de ganja et les mangeurs d’andouillettes. Malgré cette incroyable diversité – que l’on pouvait jusqu’ici penser exhaustive – il manquait une religion spécifique pour les malades mentaux, les suicidaires, les moches, les femmes à barbe, les hommes à jupe, les obèses et les débiles. Le gauchisme arriva et combla ce manque historique. Son panthéon est fait d’esclaves noirs, de femmes romanichelles battues, d’homosexuels brimés et de migrants noyés. Sa mythologie, ce sont les crimes imaginaires de l’Occident. Ses rites sont la manifestation à pancartes, les cris d’hystérie et l’auto-humiliation publique. Enfin, son mal absolu, son Diable bien à elle, l’entité coupable de toutes les misères de la terre : l’homme blanc qui n’est pas encore à genoux.

Extrait du « Missel du Rebelle » disponible ici : https://romain-guerin.com
493 viewsedited  08:11
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