2022-07-09 08:50:54
Quelques aphorismes extraits du livre "La Medecine Statique De Sanctorius, ou L'Art De Se Conserver la sante par la transpiration (1614), traduite en Français par M. Le Breton, Medecin de la Faculte de Paris, édité en 1722.
CIX
La transpiration dissipe également l'utile & l'inutile : celle qui, dans le sommeil, répare les forces, n'emporte que les parties inutiles.
CX
La transpiration qui échappe à la vue, est naturelle & une marque de force ; mais non pas la sueur.
CXI
Si dans l'hiver quelques parties se trouvent saisies de froid, l'impression s'en communique par tout le corps, de sorte que la coction & la transpiration ne se font pas bien.
CXII
Le bain est plus salubre vers le soir, parce que l'eau étant trop froid le matin, elle resserre les pores, ce qui peut causer la fièvre.
CXIII
Si en été l'on demeure au lit sans se couvrir, la transpiration en est empêchée, de là vient que l'on se sent la tête pesante et le corps brisé
CXIV
Si le poids du corps s'est augmenté en cinq ou dix jours de temps, il ne faut pas l'ôter tout d'un coup ; mais peu à peu : Car une diète trop exagérée offense l'estomac, le cerveau, le cœur, & bientôt tout le corps.
CXV
Le poids du corps augmente dans l'automne, & s'il arrive à un degré qui soit incompatible avec la santé, il s'en produit des fièvres putrides.
CXVI
Si dans une fièvre aiguë, les extrémités du corps sont froides sans pouvoir se réchauffer, cela est mortel, à cause du défaut de transpiration.
CXXII
Après le bain on bouche les pores de la peau par des onctions d'huile, pour empêcher que le suc nourricier qui a été trop attiré, ne se dissipe ; l'huile est donc propre pour fermer les pores dans les occasions où il est dangereux de les ouvrir.
Source : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97820396.image
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