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‍ Une seule personne devait connaître ses crimes, sa sœur. Bla | Petites histoires françaises

‍ Une seule personne devait connaître ses crimes, sa sœur. Blanche. Une jolie fille un peu simple, que son aînée, la Marie Maurestier, protégeait depuis toujours. Comme quoi même une ordure peut nourrir un sentiment sincère ; y a des fleurs qui poussent sur la crotte. Oui, seulement sa sœur, elle est morte aussi ! En pleine instruction. Bon, là, d’accord, pas moyen de la désigner, la Maurestier, parce qu’elle était en préventive lorsque sa sœur a clamsé, et puis c’était dans un accident d’avion qui a pulvérisé cent trente-deux voyageurs en une seconde. Alibi parfait… Quelle veine, tout de même ! Semblerait qu’il y ait un dieu pour les scélérats ! Parce que à partir du moment où sa sœur, la niaise, qui se contredisait dès qu’on l’interrogeait, tantôt témoin à charge, tantôt témoin à décharge, a disparu, la Maurestier et son avocat ont commencé à se sentir tranquilles, à remonter la pente, à raconter les choses d’une façon qui disculperait la diabolique.
Marie Maurestier, depuis la rue, devina à la rougeur croissante et aux mouvements désordonnés de Raymond Poussin qu’il parlait d’elle. Les clients, passionnés par l’affaire, n’avaient pas remarqué que la femme dont on les entretenait se dressait devant eux, derrière ce procureur qui lançait ses imprécations.
it devant eux, derrière ce procureur qui lançait ses imprécations.
— Elle a exploité la mort de sa sœur à fond, la Maurestier ! En pleurant comme une fontaine, elle a répété que, après tout, c’était bien heureux que sa cadette soit décédée dans cette horrible catastrophe aérienne sinon on l’aurait accusée, elle, de l’avoir trucidée. On croyait qu’elle tuait les gens qu’elle aimait, ses maris, sa sœur ; on la supposait même coupable d’un meurtre sans cadavre, celui de Rudy, Johnny, Eddy – un nom de rocker –, son prétendu amant, alors que celui-ci s’était expatrié dans le but de fuir ses dettes ou les mauvaises affaires qui lui collaient au cul. On instruisait à charge, on la voulait criminelle quoi qu’il arrive. Son avocat a tenu cette ligne et ça a été payant. Des analyses ont montré que, dans les cimetières de la région, on utilisait un désherbant à l’arsenic et que, dès lors, tout cadavre exhumé après plusieurs années passait pour empoisonné, surtout s’il avait beaucoup plu. Elle et son avocat ont gagné les deux procès. Attention, mesdames, messieurs, je dis bien elle et son avocat. Ni la justice. Ni la vérité.


۱.مسموم کننده. قسمت پنجم

#empoisonneuse
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