C'est fou cette confusion systématique entre identitarisme et | Peter Columns

C'est fou cette confusion systématique entre identitarisme et suprémacisme blanc dans les réponses que l'on peut observer au discours identitaire. Ce qui est sous-entendu, souvent, c'est que les peuples européens n'auraient pas le droit d'exister, contrairement aux autres peuples, car la simple reconnaissance de leur existence impliquerait une hiérarchie. C'est la connexion qui se produit dans la tête de 99% des gens. Si tu refuses de cesser d'exister, c'est parce que les autres ne seraient pas assez bien pour toi. Tu es un suprémaciste blanc.

Vouloir exister en tant que blanc, et je dis bien en tant que blanc, car dans la tête de 99% des gens cette interdiction d'exister ne s'applique qu'aux blancs, est déjà un crime contre l'égalitarisme. Dans l'esprit de l'anti-raciste, cinq blancs sur une photo, sans diversité, en train de faire un barbecue ou bien du vélo en famille, c'est déjà une menace existentielle pour l'humanité. Pire que la bombe atomique. Certains parlent même d'eugénisme juste parce qu'on voudrait que les Français continuent d'avoir un pays. Autrement dit, le fameux suprémacisme blanc est déjà au cœur de l'anti-racisme. Et c'est normal. L'anti-racisme est un socialisme qui a pour projet d'organiser des transferts sociaux sur l'identité elle-même, des identités riches vers les identités pauvres.

Bien sur, je suis très mal placé pour parler de cette confusion, car je pense comme les anti-racistes. Je pense qu'il suffit de remplir un pays quelconque d'Européens pour qu'il s'en sorte bien mieux que le reste du monde. C'est pour cette raison que les flux migratoires se dirigent vers les pays occidentaux. Pour jouir de cette nature européenne qui produit des pays plus vivables. La seule distinction est que les anti-racistes veulent éliminer cette différence alors que je veux la conserver.

Mais l'identitarisme et le suprémacisme restent deux choses très distinctes malgré tout. On peut être identitaire en étant simplement européen, faute de pouvoir être autre chose. Vouloir juste exister. On peut être suprémaciste en ne considérant que les facteurs économiques, sociétaux, institutionnels, sans rapport affectif avec l'identité. Vouloir vivre dans un pays qui tourne bien.