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C'est difficile à entendre, mais oui c'est vrai, l'immigration | Peter Columns

C'est difficile à entendre, mais oui c'est vrai, l'immigration et l'insécurité ne sont pas des thèmes électoraux très porteurs. Ils apparaissent et disparaissent au gré de l'actualité. C'est un jeu de roulette russe car de très bons sondages sur ces sujets pour une semaine donnée peuvent se retourner la semaine d'après. Si jamais la sphère identitaire ne martelait pas ces sujets sur internet constamment, ils ne seraient probablement même pas discutés. C'est un combat permanent pour que ça fasse partie de l'agenda politique courant. Le Grand Remplacement n'est rien à coté de la dernière actu, que ce soit l'Ukraine, le covid, l'inflation ou bien l'âge de départ à la retraite. Il faut attendre qu'un professeur soit égorgé, et encore, pas trop souvent, car sinon cela finit par faire partie du paysage. Pourtant, les Français sont plutôt hostiles à l'immigration, à plus de 70%. Alors comment expliquer un tel paradoxe?

Eh bien, la réponse est simple. Les gens n'ont pas besoin de la politique pour résoudre ce problème. Ils le résolvent dans leurs décisions de tous les jours. En décidant d'habiter au bon endroit. En choisissant tel ou tel moyen de transport. En se conformant inconsciemment à un modèle de société où plusieurs peuples peuvent exister sur un même territoire sans jamais se croiser. 80% des Français, par exemple, se sentent en sécurité dans le quartier où ils habitent. Et ce chiffre depuis 15 ans progresse peu, car les Français multiplient les stratégies d'évitement. Ils privilégient la voiture, s'éloignent des centre-villes, partent à l'étranger, etc. Un sondage disait que parmi les électeurs des différents partis, seul l'électorat de Reconquête ne se sentait pas en sécurité sur son propre lieu d'habitation. Dans le même temps, 70% des Français se sentent en insécurité en France. Mais c'est déjà une préoccupation plus abstraite et lointaine.

Le frein que nous rencontrons, peut-être, est que nous proposons une solution politique à des gens qui ont déjà résolu le problème de l'immigration et de l'insécurité dans leur propre quotidien bien avant d'arriver devant l'isoloir. Et je n'ai pas de réponse à ça. Hormis le fait de réussir à connecter le soucis du changement de peuple à des préoccupations telles que l'économie, le mal fonctionnement des institutions ou bien la perte de notre destin européen. Proposer un projet plus global centré sur la démographie. Insister sur le poids que représente ces stratégies d'évitement. Je ne sais pas.