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Lorsque j'essaye de réfléchir à ce qui m'a vraiment plu dans l | Peter Columns

Lorsque j'essaye de réfléchir à ce qui m'a vraiment plu dans la cause identitaire, je dirais qu'en plus du fait qu'elle défend ce que j'affectionne, la civilisation occidentale, elle me donne la promesse d'explorer quelque chose de nouveau. Après avoir exploré le monde au XIXe siècle, après avoir exploré les utopies au XXe et le début du XXIe, il n'y a plus grand chose qui puisse étancher cette soif de connaitre un ailleurs. Quelque chose qui pique la curiosité. Il n'y a plus que la désillusion. Les pays extra-européens sont ennuyeux comme la mort. Le monde occidental devient ennuyeux comme la mort au fur et à mesure où il se déseuropéanise. Et on se demande vers quoi se tourner.

Mais voilà une cause qui est balbutiante, où tout est à construire, qui repose sur des paradigmes très différents de ce qui pouvaient exister, l'anti-remplacisme. C'est presque une terre vierge sur laquelle on voudrait s'échouer. Il propose comme destination le seul continent qu'il reste à explorer, celui de l'esprit européen, qui bâtit les choses les plus curieuses et admirables lorsqu'on le laisse exprimer son potentiel. Il suggère de développer notre propre identité, après avoir désespérément essayé d'aller chercher ailleurs de quoi nous émerveiller.

Cela ne m'a jamais gêné d'être classé à l'extrême droite, car c'est un endroit perdu où tout peut donc être construit sans contrainte. Une page blanche. L'opportunité de construire ce bateau identitaire, de monter à bord, et de voir quel genre de rivage il peut atteindre, c'est ce qui me travaille. Plus encore que l'idée de sauver la civilisation, les peuples. La civilisation occidentale et les peuples européens sont le matériau essentiel qui permet de construire la navire et de quitter la côte, sans eux, tout est stérile, et nous serions cloués sur place à tout jamais.

On pourrait dire que ce voyage est l'idée de Progrès, mais c'est plus que ça. C'est l'idée de découverte, de nouveauté, de création. La recherche d'un souffle nouveau. Un scientifique peut travailler en se disant que sa découverte servira l'humanité, mais je crois qu'il travaille au fond tout simplement parce qu'il voudrait savoir. Il ne le fait pas pour servir, il ne le fait pas pour le renom, il le fait parce qu'il le peut. C'est ce qui semble être l'essence de l'esprit européen. La raison pour laquelle des hommes blancs se succèdent pour monter au sommet de l'Everest sans raison logique. Personne ne fait ça. C'est la recherche d'une nouvelle extension à notre monde intérieur. Quelque chose qui développe notre identité personnelle. Et peut-être que c'est qu'il faut garder en tête pour toucher les classes aisées des sociétés occidentales.

C'est ce que je vois quand je visite les musées. Et l'anti-remplacisme est presque un son pour moi. Je pourrais parfaitement en dessiner le paysage. Celui d'un rivage inconnu et attrayant. On me reproche parfois de parler un peu trop d'identité européenne et de ne pas avoir d'attrait pour l'identité française. Mais tout cela étant dit, c'est simple à expliquer. L'identité française est remarquable, et je l'aime, mais elle est construite, aboutie, et il ne reste plus qu'à la conserver. L'identité européenne, au contraire, est floue, abstraite, difficile à expliquer, différente, plus organique, éloignée de l'étatisme, et c'est ce qui me plait. Parce que c'est une exploration et que tout est à construire à son sujet. Un rivage. L'imagination peut travailler. Ce qui nous manque, c'est un Jules Vernes ou bien un Lovecraft.