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Dans les biais cognitifs de notre cerveau : le « bon sens », u | METAPHYSIQUE & SCIENCE 🔬

Dans les biais cognitifs de notre cerveau : le « bon sens », un raisonnement simple, une « preuve » bien visible, un témoignage convaincant sont bien plus facilement acceptés par notre organe de tête que des pages de math couplées à des observations de choses micro ou macroscopiques invisibles à l’œil nu. Ajoutez-y la confiance souvent indue en nos sens et la foi sans borne en l’expérience personnelle directe.

Dans le rejet, aussi. Souvent laissés pour compte du « système », les platistes couplent tout cela à un rejet des institutions qui les ont lâchés, frustrés. Cela permet plus facilement d’accepter une composante indispensable à la croyance platiste : le complot, qui est la seule façon de pouvoir rejeter toutes les preuves accumulées par le monde savant. La NASA ? Un cercle produisant numériquement des images fantaisistes de terre ronde et inventant des trajets spatiaux imaginaires.

Bien sûr, il existe d’autres agences spatiales, mais elles aussi sont « dans le coup », malgré l’entente exécrable entre les gouvernements chinois, russes, indiens, américains, coréens, et autres. Malgré aussi le nombre énorme de personnes qui devraient être « dans le coup » et l’absence de lanceur d’alerte depuis toutes ces années, pourtant incompatible avec les observations de complots connus.

L’Antarctique ? Inaccessible car les militaires veulent protéger le mur du bord du monde – les compagnies de tourisme faisant visiter le coin, les explorateurs l’ayant traversé, ou les savants y séjournant régulièrement apprécieront (les manchots empereurs aimeraient, eux, qu’on les laisse un peu tranquilles).

Dans la perversité informatique, enfin. Il suffit de chercher « terre plate » ou « flat earth » sur YouTube et vous voilà bombardé de vidéos à sens unique, grâce aux algorithmes ciblant vos « préférences »… Il ne faut que quelques clics pour s’enfermer dans une réalité alternative, où le point de vue opposé n’est jamais mentionné ni même facilement accessible. Il faut un effort spécifique, une recherche volontaire, que notre paresse naturelle ne nous incite pas à faire (que celui qui recherche toujours la diversité des opinions jette la première pierre).

Tout est-il perdu, alors ? Non, il faut continuer d’informer tout le monde, grand et petits, par tous les canaux possibles et pas seulement sur les résultats scientifiques mais aussi sur les méthodes employées et leur raison profonde (notre subjectivité naturelle). Parfois, la multiplication de résultats négatifs finit par instiller le doute et faire changer l’esprit courageux – il existe ainsi des ex-astrologues, des ex-homéopathes… et pourquoi pas des ex-platistes ? En attendant, ne vous fâchez pas sur un ami ou un parent parce qu’il a des croyances que vous jugez excentriques : la compassion et l’amour humains doivent rester nos armes les plus fortes.