Get Mystery Box with random crypto!

de voir nos paysages, nos villes, dévastées par les ZAC, vidée | Juan Branco

de voir nos paysages, nos villes, dévastées par les ZAC, vidées de leur suc, dévastées par une architecture préfabriquée. La difficulté que cette société génère pour tant de personnes, à l’idée de simplement se lier, au-delà même d’aimer, est l’enjeu le plus cardinal auquel nous soyons confrontés. Mes parents sont venus de petits villages espagnols et portugais, alors fermés au monde, après s’être vus enseigner la littérature et l’histoire de France, en croyant en une promesse d’exigence et de liberté. La France leur a immensément offert, et ils ont su s’exiger pour tenter de lui rendre ce qui nous venait. Aujourd’hui, la France, en tant qu’idée, est réduite au néant. Notre langue, piétinée, a perdu toute fonction et toute créativité. Des centaines de millions de personnes nous parlent, mais nous ne parlons à personne, et plus rien en ce pays ne semble engendré.

Il ne faut pas sous-estimer la souffrance que cela produit en ce peuple autrefois admiré, qui acceptait par de son exploitation de par les lueurs qu’elle engendrait. La violence de ce déclassement est immense et déstabilise l’ensemble de l’édifice social. Le peuple voit ses « élites » tenter de les transformer en purs consommateurs, tandis qu’ils demeureraient les contre-maîtres d’une mondialisation qui nous place entre l’enclume et le marteau, à mi-chemin des ouvriers exploités du Bangladesh et de nos maîtres sino-américains.

Ils nous veulent gavés et avilis, errant en une civilisation effondrée. Paris, sa folie spéculative et ses nuits mort-glacées, en est le symptôme le plus marqué.

Qui aujourd’hui rêve de Paris, comme naguère Picasso et mille autre génies ? Qui vient à Paris espérant rencontrer les plus grands intellectuels, artistes, scientifiques, et ainsi, féconder ?

Qui vient aujourd’hui à Paris, si ce n’est des cohortes de touristes avinés, des modeux avariés, et des hommes d’affaires qui ne cherchent qu’à nous piller ?

8. Attendez-vous encore quelque chose de la politique ? 

J’attend tout de la France, qui sut un jour incarner la beauté. Sa régénérescence passe par la reconstruction d’un système symbolique, qui précédera une refondation générale, de l’éducation à l’armée. Comment y procéder, via l’élection, alors que le corps social est fragmenté ?

Il faut une révolution.