Si les savants ont divergé sur une question de jurisprudence e | Muhammad Wora Q/R
Si les savants ont divergé sur une question de jurisprudence et qu'il est apparu à l'étudiant en science l'avis prépondérant pour lui par rapport aux preuves et qu'il dise au sujet de l'autre avis qu'il ne trouve pas juste que c'est une erreur ou une fausse parole ou un avis caduc car les preuves sont claires pour lui. Est-ce-que cela est considéré comme un manque de respect envers les savants ?
Et si un savant se trompe, par exemple s'il attribue une chose à un ḥadith précis, alors que ce qu'il a attribué au ḥadith ne se trouve pas dans le ḥadith, est-il permis à un étudiant en science de dire que ce savant là s'est trompé en attribuant ce qu'il a attribué au hadith ?
Deux questions que j'avais posées [en Mars 2018] par téléphone au cheikh khālid Ibn ʿAbdiraḥmān Al misri (qu'Allah lui accorde la réussite et le préserve) :
Le cheikh m'avait permis d'enregistrer.
[Je précise que l'enregistrement n'avait pas été bien fait à cause d'un manque de maîtrise de ma part au sujet des enregistrements téléphoniques, la partie du cheikh n'est donc pas très audible, je m'excuse ].
Réponse du cheikh :
Comme a dit l'imām Mālik chacun de nous réfute et est réfuté sauf celui qui se trouve dans cette tombe (le prophète).
Il est rapporté dans le ṣaḥiḥ Al-boukhari que lorsque oumar avait interrogé les compagnons concernant un verset du livre d'Allah, il a dit à Ibn ʿAbāss et toi ? Que vois-tu concernant ce verset ? Il a dit par Allah je ne suis pas du même avis qu'eux, je vois plutôt ceci et cela.
Les gens de science et les étudiants en science n'ont cessé de se réfuter entre eux. Les gens de science et les étudiants en science n'ont cessé d'éclaircir l'erreur de celui qui s'est trompé avec preuves et arguments tout en préservant la place des savants, comme a dit Mālik dans ce qui a précédé chacun de nous réfute et est réfuté sauf celui qui se trouve dans cette tombe.
Il n'y a pas de rabaissement, de vice pour le savant ou pour l'étudiant en science dans la réfutation de l'erreur du savant du moment où on réfute son erreur si elle est prouvée, dans le respect et tout en mettant le savant à sa place.
Les gens de la sunnah doivent s'entraider, et être miséricordieux entre eux du mieux qu'ils peuvent, et ils doivent s'écarter des causes de divisions, de divergences et de déchirures qui leur causeront du tort ainsi qu'à la daʿwah des gens de la sunnah.
Quant au fait qu'un étudiant dise que l'autre parole [qu'il n'a pas adoptée] est une parole fausse ou caduque ou qui n'est pas juste, la réponse nécessite un détail :
Si c'est une question où les arguments se valent et qu'il n'y a pas de texte clair probant, il ne convient pas qu'il dise que l'autre parole est caduque, fausse car le fait de faire une telle affirmation alors qu'il n'y a pas de preuve claire est une sorte d'audace, il se peut que c'est cette parole là qui est la parole prépondérante. Cependant, il doit plutôt dire : je crois que cette parole est une erreur, ce qui est prépondérant pour moi c'est ceci ou cela et mon avis est celui de tel savant et qui est confirmé par la preuve.
Mais s'il y a une preuve claire sur le sujet, il n'y a pas de doute qu'on affirme de la fausseté de ce qui contredit la sunnah même s'il contredit [en faisant cette affirmation] un grand savant ou un étudiant en science peu importe la personne ! De même si un savant attribue un ḥadith à un endroit qui n'est pas l'endroit de ce ḥadith, on doit le corrigé par rapport à cela tout en préservant le statut noble du savant et cela ne doit pas conduire aux divergences entre les gens de la sunnah.
Voilà ce que je peux dire par rapport aux deux questions.
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En principe on ne devrait pas déranger des gens de science pour ce genre de questions, mais on est dans une époque... Allahou Al-moustaʿāne !
