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« La paix sociale est en grand danger » : L’Allemagne se ferme | L'appel à boycotter en Suisse Infos

« La paix sociale est en grand danger » : L’Allemagne se ferme discrètement alors que la crise énergétique paralyse l’économie.


Selon le Financial Times, l’Allemagne rationne désormais l’eau chaude, réduit l’éclairage public et ferme les piscines, alors que l’impact de sa pénurie d’énergie commence à se propager comme la fameuse vague Ice-Nine, de l’industrie aux bureaux, en passant par les centres de loisirs et les habitations.

La raison de la lente paralysie de l’Allemagne est bien connue : l’augmentation considérable des prix du gaz déclenchée par la décision de la Russie, le mois dernier, de réduire fortement les approvisionnements de l’Allemagne a plongé la plus grande économie européenne dans sa pire crise énergétique depuis le choc pétrolier de 1973 (voir « Ce qui se passe en Europe ces derniers jours est un nouveau choc d’approvisionnement négatif »).

« Chaque kilowattheure économisé permet de remplir un peu plus le réservoir de gaz », a-t-il déclaré en appelant les conseils municipaux du pays à prendre des mesures d’urgence. Il a formulé quelques suggestions : éteindre les feux de signalisation la nuit, couper l’eau chaude dans les bâtiments municipaux, les musées et les centres sportifs, régler les climatiseurs et cesser d’éclairer les bâtiments historiques.

Certains ont déjà pris des mesures. Le district de Lahn-Dill, près de Francfort, va couper l’eau chaude dans ses 86 écoles et 60 gymnases à partir de la mi-septembre, une mesure qui, espère-t-il, lui permettra d’économiser 100 000 euros en frais d’énergie, et Düsseldorf a temporairement fermé un immense complexe de piscines, le Münster-Therme. Pendant ce temps, Berlin a baissé le thermostat des piscines en plein air, réduisant leur température de 2 degrés. Dans l’ouest de l’Allemagne, Cologne réduit l’intensité de son éclairage public à 70 % de sa puissance maximale à partir de 23 heures.

Les clients résidentiels passent également à l’action et réactivent les poêles à bois et les cheminées. Les ventes de bois de chauffage, de granulés de bois et de charbon, ainsi que de bonbonnes et de cartouches de gaz, ont explosé.

Il est difficile de savoir dans quelle mesure ces mesures permettront d’atténuer l’impact de la hausse des factures de chauffage, qui ont atteint des sommets. Selon le GdW, la guerre en Ukraine entraînera une hausse des prix de l’énergie de 71 à 200 % pour les consommateurs, soit des coûts annuels supplémentaires de 1 000 à 2 700 euros pour un ménage d’une personne et jusqu’à 3 800 euros pour quatre personnes, par rapport aux niveaux de 2021.

Les coûts pourraient encore augmenter en raison d’une nouvelle loi en cours d’examen au parlement allemand. Celle-ci permettrait au gouvernement d’imposer une taxe d’urgence à tous les consommateurs de gaz afin de répartir plus équitablement le coût de la hausse des prix. Cette mesure vise à empêcher les importateurs de gaz de devenir insolvables, un scénario dont les ministres craignent qu’il ne provoque un effondrement de l’ensemble du secteur, à la manière de Lehman Brothers. Uniper, le plus grand importateur de gaz russe en Allemagne, est déjà en pourparlers avec des fonctionnaires pour un renflouement de l’État qui, selon les experts, pourrait atteindre 9 milliards d’euros.

Entre-temps, les consommateurs allemands – tant industriels que résidentiels – reviennent à l’Est en réduisant leur consommation d’énergie. Selon une étude de la Hertie School de Berlin, la consommation de gaz dans l’industrie a baissé de 11 % en mars et avril de cette année, par rapport à la même période en 2021, et de 6 % dans les ménages privés.
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