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Né avec le siècle en 1901, aussi doué pour les études scientif | Zentropa

Né avec le siècle en 1901, aussi doué pour les études scientifiques que curieux de découvrir le monde après sa sortie de Polytechnique, mais hanté, déjà, par le traumatisme d'une guerre, celle de 14-18, qui façonne le patriotisme d'un adolescent de bonne famille.
Ce mélange détonant permet de comprendre l'attitude du marin pris dans la nasse d' Alexandrie à l'été 1940 par l'amirauté britannique. Le lieutenant de vaisseau d'Estienne d'Orves gagne Londres en septembre et se rallie au général de Gaulle. S'ouvrent alors trois mois d'une carrière météorique où il devient chef du 2e bureau de la France Libre, puis responsable d'un réseau d'espionnage avant d'être arrêté, en janvier 1941, sur dénonciation.
Et, tandis que Vichy s'agite pour le faire libérer, que les Allemands hésitent avant de l'exécuter le 29 août 1941, c'est en prison que d'Estienne d'Orves révèle, dans la foi et la méditation, l'ultime facette de sa personnalité et qu'il devient, pour la mémoire nationale, le héros " qui croyait au ciel ".
Trahi par le radio télégraphiste, Georges Marty avec lequel il est rentré en France pour développer et coordonner le réseau embryonnaire qui a pour nom de code Nemrod et qui a vu le jour à l'initiative de Jan Doornik et Maurice Barlier il est arrêté ainsi que Barlier, Doornik et l'ensemble du réseau, au total 26 personnes. Le 24 janvier, les inculpés sont dirigés sur Berlin puis brusquement ramenés à Paris, à la prison du Cherche-Midi. D'Estienne d'Orves, mis au cachot, est soumis à un régime particulièrement rigoureux. Le procès commence le 13 mai. Prenant sur lui toute la responsabilité, il défend ses co-inculpés. Le 23, la Cour martiale rend son jugement. Le capitaine de frégate d'Estienne d'Orves et huit de ses camarades sont condamnés à mort et transférés à Fresnes.

Le conseiller juridique allemand Keyser prend en vain sur lui d'aller à Berlin demander la grâce des condamnés. Le 28 août au soir arrive l'ordre de passer par les armes, dès le lendemain, les trois principaux responsables : d'Estienne d'Orves, Barlier et Doornik, les six autres bénéficiant de remises de peines.

L'exécution a lieu le 29 août à l'aube, au Mont Valérien. Honoré d'Estienne d'Orves a été inhumé à Verrières le Buisson.