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Journal de bord de la francitude Bcp d'ancien rageux | Yann Meridex

Journal de bord de la francitude

Bcp d'ancien rageux francophones se déchristianisent, certains m'ont présenté leurs excuses. Quelques-uns sont des suicides confirmés. La plupart ont juste disparu sans laisser de traces. Les connards restants qui se traînent sur l'e-francophonie ont une détermination qui force quand même le respect, aux frontières du saint homme, peut-être même au-delà, pour ceux qui n'ont pas transitionné en sainte personne (le mot femme étant interdit dans leur religion d'incels en talon aiguille).

La France est le Gévaudan de la politique : les internautes branchés politique sont tellement pris dans les tirs croisés de procès, de honte et d'entre-harcèlement avec des cascades de mépris qui pissent dans tous les sens, qu'ils ne s'aperçoivent pas toujours à quel point ils peuvent être sauvages, toxiques, frénétiques et malheureux. Certains finissent par prendre du recul. Tout le monde, tôt ou tard, devrait finir par prendre du recul.

Parler aux Français du moment est la chose la plus ingrate qui soit. J'ai vu les meilleurs projets et les meilleurs business plans se rétamer parce qu'ils n'avaient pas pris en compte le facteur français. Le Français n'est pas satisfait que le premier score d'un nouveau parti soit 7%, le Français n'est pas satisfait qu'avant de s'abonner à une chaîne, il n'y ait pas déjà 5 000 ou 50 000 abonnés, alors le Français est peut-être 50 000 à attendre qu'il y ait au moins 5 000 personnes qui s'abonnent. J'en suis au point que je suis complètement désolé même pour mes pires opposants politiques, tellement aucun créateur de contenu quel qu'il soit n'est respecté ceux qui ne voient pas ce dont je parle, payez-vous un voyage n'importe où pour comprendre à quel point les Français sont des chiens galeux et enragés entre eux.

La seule solution, pour ceux qui veulent vraiment encore parler à des Français, c'est de parler aux seuls Français qui importent : les Français dans 30 ans, pas les Français actuels. Tout ce que que vous direz pour les contemporains sera aussi efficace que pisser dans un verre d'eau, tout ce que vous aurez façonné pour les chouchouter ou les tirer vers le haut ne servira rien qu'à meubler leur dépression hormonale et sera nécessairement périmé et inutilisable pour les mêmes personnes dans 30 ans.

Les Français sont dans le déni du changement, dans le déni qu'ils évoluent ou même qu'ils sont capables de changer d'avis. Ils attendent que les auteurs soient morts pour ne pas avoir peur qu'on leur fasse honte s'ils les citent. Ils attendent de savoir si les islamistes et les gauchistes respectent son opinion pour se permettre de l'avoir. Les Français sont pires pour les gens qu'ils apprécient sans oser se l'avouer. Les Français sont gnostophobes, ils ont une peur panique à l'idée d'apprendre quelque-chose, qui ne soit pas le recrachât d'une idée éculée dont l'auteur est déjà un cadavre.

Dès qu'on lâche la francophonie, on se retrouve avec des êtres humains qui veulent vivre, des êtres spirituellement autonomes, pas les monstres ethnocidés, zombifiés, lessivés, moitié centriste moralisateur printemps républicain, moitié fantasmant sur des génocides et le dernier terroriste à la mode sur la ligne Zemmourienne d'assimilation-conversion chrétienne de l'immigration musulmane comme Breivik. Pas les épaves dématérialisées pour qui il n'y a que le débat d'idées désincarnées sur les choses sur lesquelles ils ont le moins de prise, c'est-à-dire l'ordalie d'asile permanente.

A l'étranger, chez ceux qui rejettent l'islam, par exemple, Macron est vu comme ce qu'il est : un président qui a été courageux et intransigeant avec l'islam, et fait sauter un grand nombre d'associations musulmanes louches. Mais comme en France il n'est pas un pompier pyromane de l'islam, personne ne lui reconnaît ce mérite.

J'ai confiance en la capacité des Français à s'améliorer, mais je crois surtout qu'ils ont besoin de temps pour changer sans se rappeler de ce qu'ils étaient. Pas question de perdre un semaine à s'encombrer des nœuds cérébraux de pisseurs-violoneux.