Chronique du dimanche soir [nouveau format] Ayant bien profit | Chroniques de la chute d’une civilisation

Chronique du dimanche soir [nouveau format]

Ayant bien profité de ce long week end, je regarde les paysages qui défilent par la fenêtre du TGV et je repense à ces quelques jours. Les enfants ont pu voir leurs grands parents et nous avons pu souffler un peu loin du brouhaha parisien. Pendant ce temps, la guerre fait toujours rage au cœur du continent européen, la variole du singe a pris la place du Covid, les pénuries d’huile et de moutarde se font sentir alors que le manque de lait maternel tue des nourrissons aux US. Macron nous a affublé d’un ministre de l’éducation qui hait la France, une bonne partie des ministres et candidats députés sont condamnés ou sous le coup d’enquête pour fraude ou agression sexuelle, Darmanin accuse l’Angleterre de téléguider les hordes d’extra européens ayant assailli le stade de France hier. Il fait 60 degrés dans certaines régions de l’Inde, les oiseaux tombent du ciel et 1,5 milliards d’êtres humains sont successibles de migrer pour sauver leur peau, Israël aurait assassiné un colonel des gardiens de la révolution cette semaine et la Corée du Nord s’apprêterait à nucléariser un de ses missiles.

Pendant ce temps ma voisine de TGV est une vieille cougar sans signe d’alliance ou de sens maternel ré-ajustant ses ear pod l’air excédé pour ne pas entendre mon fils de 3 ans nous demandant de lui expliquer les paysages défilant par la fenêtre. Son voisin d’en face, un jeune de 17 ans environ semble un peu plus décoincé, rendant même des sourires à ma fille de 11 mois. Le gamin n’a même pas sorti son téléphone depuis le début du trajet mais plutôt un livre qu’il dévore depuis 1h. Kamala Harris, « nos vérités »… l’espoir retombe alors qu’il ouvre son paquet de chips cuites au four -75% de matières grasses. Plein de questionnements j’analyse alors le wagon de cette première classe : 3-4 boomers le masque vissé sur le nez, des ceintures noires de gestes barrières qui ouvrent les portes avec leur coude, des petits cadres tapotant sur leur IBM étiqueté par leur entreprise, espérant en ce dimanche soir satisfaire le patron qui remarquera enfin leurs efforts. Au loin, place 62, mon espoir renaît : un biceps énorme repose sur l’accoudoir. Tout n’est pas perdu ! Je profite d’un aller/retour en voiture 4 (TMTC) pour observer ce qui s’avérera être une femme probablement lesbienne et ses 110 kg de charme.

Quelques jours ont passé depuis l’anniversaire du geste sacrificiel de Dominique Vener. Le Samouraï d’Occident continue à aiguiser son sabre en encensant les ancêtres se préparant au combat final alors que la société qu’il a juré de défendre disparaît chaque jour. Serons nous un jour comme ce soldat japonais réfugié dans la forêt et à qui l’ont dû apprendre en 1974 que la seconde guerre mondiale était terminée et qu’il avait perdu ?

Nous verrons bien.

Me ne frego.

Le mois de juin approche et déjà le calendrier est bien plein pour retrouver les camarades : pèlerinage de Chartres de Nd de Chrétienté, tana delle tigri de casapound à Rome, solstice d’academia christiana en Mayenne, concert de FTP à Versailles…

Non décidément, l’heure n’est pas à la morosité pensai-je en lançant un sourire franc à ma voisine mal baisée qui me jette un énième regard noir car ma fille rigole en réussissant ses premiers pas dans le couloir du train.