Get Mystery Box with random crypto!

La Quadrature publie un article révélant une volonté policièr | ⚖️ Maître de Araújo-Recchia | Avocat

La Quadrature publie un article révélant une volonté policière a priori sans précédent de criminalisation de pratiques numériques que notre association a toujours défendues.

Dans le cadre de l'affaire du « 8 décembre », il apparaît que l'utilisation d’outils de protection de la vie privée (Signal, Tor, Tails, Protonmail..) est instrumentalisée comme élément à charge caractérisant une soi-disant « clandestinité » révélatrice d’un comportement criminel.

Les inculpé·es réfutent avec force l'accusation de terrorisme et dénoncent un procès politique tandis que la police reconnaît qu' aucun « projet précis » n’a été identifié.

Mais pour la DGSI, leur utilisation de messageries chiffrées - Signal est particulièrement visé - ne peut s'expliquer que par l'existence de desseins terroristes, aussi flous soient-ils.

L'utilisation d'outils de protection contre les GAFAM, les connaissances en informatique ou la détention de documentation technique sont aussi instrumentalisés pour construire un récit selon lequel les inculpés vivraient dans « le culte du secret ».

Les journalistes sont indignés de voir un tel amalgame entre protection de la vie privée et terrorisme. Ces attaques contre le chiffrement s'ajoutent aux différentes propositions législatives visant à l’affaiblir, qui se multiplient en Europe et ailleurs.

En France, elles s'insèrent dans un contexte de répression croissante des mouvements sociaux. Gérald Darmanin a récemment demandé une augmentation des prérogatives policières pour pouvoir s’attaquer aux conversations Signal, Telegram et Whatsapp des militants écologistes.

Ils dénoncent la criminalisation de pratiques, d'usages de logiciels sécurisés et chiffrés et plus largement, la délégitimation d’une vision d’un numérique libre, décentralisé et émancipateur face à toute forme de surveillance, dont celle toujours plus envahissante de l’État.

« Tous les membres contactés adoptaient un comportement clandestin, avec une sécurité accrue des moyens de communications (applications cryptées, système d’exploitation Tails, protocole TOR permettant de naviguer de manière anonyme sur internet et wifi public). »

Voici quelques-unes des habitudes numériques qui sont, dans cette affaire, instrumentalisées comme autant de « preuves » de l’existence d’un projet criminel:

– l’utilisation d’applications comme Signal, WhatsApp, Wire, Silence ou ProtonMail pour chiffrer ses communications ;

– le recours à des outils permettant de protéger sa vie privée sur Internet comme un VPN, Tor ou Tails ;

– le fait de se protéger contre l’exploitation de nos données personnelles par les GAFAM via des services comme /e/OS, LineageOS, F-Droid ;

– le chiffrement de supports numériques ;

– l’organisation et la participation à des sessions de formation à l’hygiène numérique ;

– la simple détention de documentation technique.

Via:
https://www.laquadrature.net/2023/06/05/affaire-du-8-decembre-le-chiffrement-des-communications-assimile-a-un-comportement-terroriste/

Rejoignez la Vérité Censurée
https://t.me/LaVeriteCensureeoff