Fabien Ontoniente et Franck Dubosc posent devant la dune du Pilat en feu, affichant des têtes de chiens battus.
Le premier a produit et réalisé des dizaines de merdes à gros budget, dans lesquelles le provincial est toujours présenté comme un plouc franchouillard et un demeuré, régulièrement incarné par le second, rendu célèbre par son rôle de beauf en moule bite dans Camping, qui dépeint de la meilleure manière la façon dont la société du spectacle voit la classe populaire blanche.
On a jamais entendu ni l’un ni l’autre s’émouvoir du sort des Français victimes des attentats, de l’ensauvagement, de la misère sociale…
On est passé de l’indignation sélective à l’indignation de classe : le Cap Ferret, point de convergence estival du grand État-major du microcosme médiatique, artistique et politique, compte désormais plus que le sort des compatriotes grands remplacés et déclassés.
Jérémy Bouhy
