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Contre-attaque partout – pourquoi nous avons sabotés les machines de
Pellenc ?

Roger Pellenc, maire de Pertuis, PDG d’une industrie multinationale,
veut étendre son territoire en détruisant 86 hectares de terres
agricoles fertiles sur sa commune. Ce projet aurait pour but de doubler
la surface de la zone commerciale existante, donnant à l’entreprise
Pellenc une trentaine d’hectares pour se développer. Fin novembre 2021
des militant-es ont commencé l’occupation de maisons et de terres
promises à la destruction : la Zone A Patates (ZAP) est née. Depuis les
intimidations par le maire et sa police se succèdent : destruction
illégale d’une maison, saccage d’une réserve d’eau, surveillance
policière…

Le 14 mai 2022 avait lieu le Charivari, un carnaval-manifestation pour
protester contre ce projet et défendre la ZAP face aux menaces
d’expulsions. L’itinéraire se terminant près d’un site de stockage de
Pellenc nous avons décidé d’attaquer son capital en s’en prenant aux
vendangeuses exposées. Les vitres des machines sont parties en éclats,
des câbles ont été arrachés, les carrosseries ont étés cabossés et de la
peinture a recouvert la dizaine de monstres mécaniques. Ces vendangeuses
représentent le remplacement du travail humain par la robotisation
croissante de l’agriculture, l’exploitation de minerais rares pour leur
fabrication, l’utilisation d’énergies fossiles pour leur fonctionnement
et l’endettement à vie des agriculteurs-ices.

Raser des arbres, bétonner des terres agricoles, expulser les
habitant-es de leur maison, exproprier des agriculteurs-ices, développer
des industries mortifères, condamner à la mort un milieu vivant : voilà
pour nous la violence à combattre. Face au ravage du capitalisme,
représenté localement par Pellenc et son projet de destruction, s’en
prendre à des machines inertes relève d’un geste de contre-attaque qui
ne demande qu’à prendre de l’ampleur.

Le mouvement écologiste a devant lui une responsabilité historique :
l’ampleur du ravage s’étend de jour en jour. Face à cela, nous nous
retrouvons piégé-es dans la défense éternelle de « l’environnement » à
l’aide d’outils désuets accordés par le système. A Pertuis, depuis
quelques années, les actions s’enchaînent pour empêcher la mise en place
du projet : recours juridiques, plantations collectives, manifestations,
occupations… Pendant ce temps le ravage se poursuit partout ailleurs et
le projet d’extension ne semble pas être suspendu. Au niveau local, si
les tactiques défensives ne doivent pas être abandonnées elles doivent
s’articuler avec des tactiques plus offensives. Sans cela nous nous
retrouvons devant l’impossibilité d’établir des rapports de force. En
parallèle, les luttes locales doivent élargir leurs ambitions : si nous
luttons pour conserver des terres nous devons comprendre que leur
destruction s’inscrit dans la logique capitaliste. Sans attaques
directes et efficaces contre les infrastructures du ravage nous sommes
condamnés à lutter à vie et en vain pour préserver quelques hectares de
vivant au milieu d’un monde devenu mortifère.

Prenons-nous au sérieux. Passons à l’offensive.


Des écologistes.



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