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Il existe toujours cet étrange obscurantisme chez les gens du | Peter Columns

Il existe toujours cet étrange obscurantisme chez les gens du camp du bien. Ils n'ouvrent pas les livres, mais sont convaincus que les livres sont toujours d'accord avec eux. C'est comme si dans leur esprit, tous les livres du monde avaient un seul et même message : le leur.

C'est le résultat de deux amours. Celui pour leur dogme, et celui pour le livre en tant que concept abstrait. Ils aiment "le livre", parce qu'on leur a appris que c'était un objet de savoir, mais ils n'aiment pas "les livres". C'est ce qui se passe lorsque le dogme remplace l'identité, et que l'on bascule dans une société idéaliste. La liberté de penser devient très compliquée. Il n'y existe pas réellement "des idées", car la pluralité est devenue impossible du fait que l'identité soit devenue idéologique. Il y a donc l'amour et la haine. Et il ne peut donc exister que deux sortes de livres.

- Les livres qui prônent l'amour. Ces premiers ne nécessitent pas d'être lus car ils ne sauraient exprimer autre chose que ce que l'on connait déjà : le dogme. Les désaccords seraient d'ailleurs impossibles entre intellectuels, puisque les personnes renommées et intelligents ne peuvent qu'être toutes d'accord avec le dogme, et ne sauraient d'ailleurs exprimer autre chose. Si les livres expriment autre chose que le dogme, c'est qu'ils sont tout simplement mal lus (exemple : le fameux livre tenu à l'envers qui fait commettre des attentats). Ces livres sont "le Livre". Comme le Coran pour les musulmans, le Livre pour le camp du bien est un texte sacré. Seulement, il est impalpable. Inexistant. Inaccessible. C'est un livre qui existe par le fantasme que tous les livres contiendraient le même message.

- Les livres qui prônent la haine. Ces derniers ne peuvent pas véritablement être des livres en vérité. Car ceux qui rejettent l'amour (du dogme) ne peuvent pas savoir écrire des livres. Dans l'esprit des gens du camp du bien, ces auteurs sont forcément possédés par la haine, et capables à peine d'écrire quelques phrases répétitives et haineuses. Par conséquents, eux non plus, ne méritent pas d'être lus. Dans la société idéaliste, il est justement inconcevable qu'il puisse exister des avis divergents. La haine ne peut pas exprimer d'idées, seulement l'amour (du dogme). C'est pour cela aussi que la figure de l'écrivain de droite est aussi redoutable contre eux.