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Du coup, est-ce vraiment une opposition de valeurs entre unive | Peter Columns

Du coup, est-ce vraiment une opposition de valeurs entre universalistes et identitaires? La question est de savoir si une valeur est inchangée lorsqu'elle perd sa qualité universelle. Pour moi, elle est inchangée. La liberté reste la liberté, qu'elle existe sur le sol européen ou bien dans le monde. Si une valeur cesse de se voir comme universelle et ne s'exprime plus que dans le cadre de la civilisation européenne, qu'elle accepte de dépendre de certains peuples, elle continue tout de même de prodiguer ses bienfaits là où elle existe. Elle continue de compter.

L'universalisme, en tant que tel, n'est pas une valeur. Il est la frontière que l'on décide de fixer à un ensemble de valeurs. Ce n'est donc pas une opposition de valeurs qu'il y a entre universaliste et identitaire, mais plutôt un curseur à fixer sur ce qui doit avoir le pouvoir l'un sur l'autre: les valeurs ou le peuple. Les wokes, indigénistes et compagnie, eux, sont à part. Ils veulent détruire ces valeurs pour les remplacer. Ils ne rejettent pas l'universalisme. Ils rejettent les valeurs occidentales/européennes spécifiquement. Ils détestent le monde occidental/européen, les valeurs comme les peuples, et souvent n'en ont jamais fait partie.

La vraie distinction entre un identitaire et un universaliste, à mon sens, est que l'identitaire considère une valeur universelle comme quelque chose qui peut être dangereux, car elle aura tendance à vouloir prouver sa valeur intrinsèque en sacrifiant le peuple qui la porte. Parce qu'il n'y a que comme ça que la valeur peut démontrer qu'elle seule est responsable de son propre succès. Tant qu'elle n'a pas tué son peuple, elle ne sera jamais véritablement universelle. Il restera toujours le doute que ce soit le peuple qui soit la réelle clé du succès.

L'universaliste peut aller jusqu'à vouloir la réussite des valeurs qu'il affectionne au détriment des peuples qui y adhèrent. Ce serait en quelque sorte l'adepte d'une religion qui ne se soucierait que des gens qui resteraient à convertir, et qui n'aurait pas la moindre considération pour ceux qui y adhèrent déjà. L'immigré intégré devient donc dans cette logique un saint. Or, pour moi, aimer des valeurs, c'est d'abord prendre soin des peuples qui y adhèrent. Ce n'est pas les sacrifier ou les négliger.