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A vrai dire, je ne pouvais pas comprendre totalement un tel li | Peter Columns

A vrai dire, je ne pouvais pas comprendre totalement un tel livre à l'époque. Car j'étais en train de ressentir ce même sentiment d'exaltation. Quand j'étais plus jeune, j'étais vraiment de gauche. Mais au fur et à mesure de lectures, longuement digérées, j'ai commencé à pouvoir mettre le doigt sur les émotions que je pouvais ressentir. Et comprendre les mises en garde. Un jour, je me suis rendu compte que je pouvais éprouver de la haine pour les Français juste parce qu'ils n'adhéraient pas à ma vision idéologique tordue. Même pour des victimes. Ce n'était même pas le fruit d'une pensée. La simple contradiction de ce que je pouvais penser me mettait en colère, parce que je sentais qu'émotionnellement, cela remettait en question l'exaltation dont j'avais besoin. Pourquoi, par exemple, les gens de gauche aiment Nietzsche, alors qu'il prône une philosophie radicalement opposée au socialisme? Parce qu'il est le philosophe exalté par excellence. Le fond importe moins que la forme. Il prône le tabula rasa au nom de dogmes très abstraits, et on a envie d'y adhérer, car ça importe peu que ce soit très abstrait.

Une œuvre pourtant très hermétique comme Les Possédés m'a touché, parce qu'elle m'a parlé non pas de la politique, mais des émotions que je pouvais ressentir. C'est pour cela que l'identité biologique m'importe énormément. Car c'est le seul réel frein à l'idéologie. Elle impose un corps immuable, qui ne peut être détruit. C'est pour cela aussi que je suis très attaché aux libertés et à l'individualité. C'est pour cela que j'ai adhéré assez vite à l'anti-remplacisme. Le remplacisme était pour moi l'expression de cette volonté de détruire les choses pour que l'idéologie domine. Et puis j'ai fini par changer émotionnellement. Mon exaltation passée, ma colère, est devenue un amour simple pour les peuples européens. Je voulais construire quelque chose avec eux. Pas détruire.