Quel est le projet? Arrêter l'immigration pendant cinq ans? No | Peter Columns

Quel est le projet? Arrêter l'immigration pendant cinq ans? Non. Absolument pas. Le projet est de reconstruire des pays européens, de réeuropéaniser les esprits, de reconnecter les nôtres au destin qu'ils avaient avant qu'ils ne se conçoivent plus que comme la nounou des peuples les moins avancés. Parce que c'est la seule façon d'aller de l'avant, la seule chose qui peut nous apporter un avenir, de la fierté, de la prospérité, de la sécurité, de la liberté, la persistance dans notre être. Faire ce pour quoi nous sommes faits. Et ce pour quoi on nous a éduqués aussi. Quel que soit notre âge, nous sommes encore d'une génération qui a connu l'époque d'avant. On a été faits pour vivre dans un tout autre monde que celui qui nous est proposé aujourd'hui. Avec des rêves très différents. Le projet, c'est d'accomplir ce pour quoi nous sommes faits, que notre existence ne soit pas vaine.

L'objectif, c'est qu'un maximum d'européens puissent se projeter dans une nouvelle identité. Débarrassée de tout ce qui nous a conduit à la catastrophe. Et ce sera très long. C'est un tableau qu'il faudra peindre pendant des décennies, touche après touche. Tout le monde n'y adhèrera pas. Et ce sera très bien ainsi. Je crois que quelque part, il y a une base innée qui fait que toutes les personnes ne pourront pas y adhérer. Soit on a l'amour pour la civilisation, soit on ne l'a pas. Soit on est né avec le rêve européen en soi, soit on est né sans. Le pire des gauchistes deviendra irrémédiablement identitaire si jamais un brin de cet amour existe en lui. Trouver tous ceux qui sont nés avec cette graine, et la faire fleurir, et leur proposer une voie alternative, c'est ça le projet.

Et pour ça, il faut déjà s'emplir soi-même de cette nouvelle identité et se familiariser avec. C'est pour ça principalement que j'écris.

C'est une forme de séparatisme, mais pas d'isolationnisme. Le rêve identitaire doit être à l'image de la civilisation: ambitieux, élitiste. On veut retrouver notre identité parce qu'elle permettait toutes les ambitions, tous les rêves. Comment convaincre les autres de refuser la médiocrité qu'impose le remplacisme si je ne suis pas déjà capable de refuser ma propre médiocrité, et de développer ce que la nature m'a donné? Faire de bonnes études, avoir une bonne réussite professionnelle, fonder une famille, faire des efforts vestimentaires, corriger son niveau de langue, pratiquer un art, faire du sport, gagner de l'argent, devenir quelqu'un de valeur pour avoir quelque chose à offrir à sa communauté, c'est un bon début. À défaut d'une véritable communauté, on peut déjà devenir un atout soi-même, en attendant que l'histoire n'en cristallise une ou plusieurs.

Je vois les choses ainsi.