2021-12-18 23:54:22
«Politique monétaire plus restrictive en vue!» Les données des prix à la consommation et des producteurs pour novembre ont reconfirmé les risques élevés d’inflation aux USA. La reprise post-coronavirus de la conjoncture et du marché du travail se poursuit malgré une baisse de la dynamique. Aussi, la Fed a-t-elle décidé, lors de sa réunion de décembre, de réduire ses achats obligataires plus rapidement que prévu, soit de 30 au lieu des 15 milliards de dollars US initialement. Par ailleurs, les gardiens de la monnaie ont laissé entrevoir jusqu’à trois hausses de taux l’an prochain, visant un niveau de 1,6% en 2023. Cela n’a guère impressionné les marchés obligataires - ayant déjà intégré trop de choses aux cours. L’Europe anticipe, elle aussi, une politique monétaire plus restrictive. La Bank of England (BoE) a relevé son taux directeur de 0,1 à 0,25%, la BCE, quant à elle, maintient ses perspectives de taux, mais mettra fin à son programme de crise «PEPP» d’ici la fin mars 2022.
Selon nous, la zone euro, tout comme la Suisse, ne devraient relever ses taux qu’en 2023. Enfin, la BNS garde le cap et continuera d’intervenir sur le marché des changes dans sa lutte contre le renchérissement du franc.
En ce qui concerne les marchés des actions, les investisseurs, s’étant concentrés sur des valeurs de croissance sensibles aux taux, devraient tourner leur attention sur des actions de qualité en 2022, en raison de la normalisation plus rapide de la politique monétaire internationale.
9 viewsOlivier Bornet, 20:54