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ÉTUDE Immunité des muqueuses respiratoires contre le SRAS-CoV | Notre Bon Droit officiel

ÉTUDE

Immunité des muqueuses respiratoires contre le SRAS-CoV-2 après vaccination par ARNm


" La vaccination à l'ARNm du SRAS-CoV-2 induit une immunité humorale et cellulaire robuste dans la circulation ; cependant, on ignore actuellement si elle suscite des réponses immunitaires efficaces dans les voies respiratoires, en particulier contre les variants préoccupants (VOC), dont l'Omicron. Nous avons comparé les réponses en anticorps totaux et neutralisants spécifiques du SRAS-CoV-2, ainsi que l'immunité des cellules B et T, dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire (LBA) et le sang de personnes vaccinées au COVID-19 et de patients hospitalisés.

Les individus vaccinés présentaient des niveaux significativement plus faibles d'anticorps neutralisants contre D614G, Delta (B.1.617.2) et Omicron BA.1.1 dans le LBA par rapport aux convalescents COVID-19, malgré des réponses robustes en anticorps spécifiques de S dans le sang. De plus, la vaccination par ARNm a induit une immunité circulante des cellules B et T spécifiques de S, mais contrairement aux convalescents COVID-19, ces réponses étaient absentes dans le LBA des individus vaccinés.

À l'aide d'un modèle d'immunisation chez la souris, nous avons démontré que la vaccination systémique à l'ARNm seule induisait de faibles réponses en anticorps neutralisants au niveau de la muqueuse respiratoire, en particulier contre l'Omicron BA.1.1 du SRAS-CoV-2 chez la souris ; cependant, la combinaison de la vaccination systémique à l'ARNm et de l'immunisation muqueuse à l'adénovirus-S induisait de fortes réponses en anticorps neutralisants, non seulement contre le virus ancestral mais aussi contre la variante Omicron BA.1.1.

L'ensemble de notre étude soutient l'affirmation selon laquelle les vaccins COVID-19 actuels sont très efficaces contre le développement de la maladie grave, probablement en recrutant des réponses des cellules B et T circulantes pendant la réinfection, mais offrent une protection limitée contre l'infection percée, en particulier par la sous-lignée Omicron. Par conséquent, une vaccination de rappel au niveau des muqueuses est nécessaire pour établir une immunité stérilisante robuste dans les voies respiratoires contre le SRAS-CoV-2, y compris l'infection par la sous-lignée Omicron et les futurs COV. "

Pas étonnant que tant de laboratoires se lancent actuellement dans une course pour proposer un vaccin en spray nasal.

(Voir post d’il y a quelques jours sur Luis Enjuanes en Espagne)



https://www.science.org/doi/10.1126/sciimmunol.add4853