OUI, DANIEL CONVERSANO A CHANGÉ MA VISION DE MICHEL HOUELLEBEC | Le Soleil se lève Officiel

OUI, DANIEL CONVERSANO A CHANGÉ MA VISION DE MICHEL HOUELLEBECQ, par Lucien Lachance (1/2).

Il y a encore quelques semaines, vous pouviez m’entendre vociférer sur les ondes de VV mon mépris pour le personnage de Michel Houellebecq. Avis, je dois bien le reconnaître, uniquement basé sur les interventions télévisées du romancier et son best-seller Soumission.

J’ai toujours détesté le côté « grand critique de la décadence » de Houellebecq alors qu’anthropologiquement celui-ci porte sur lui tous les stigmates de la crise de l’homme moderne : molesse, faiblesse, aspect crasseux, style dépressif, négligé, sale et de frustré sexuel.

Pour moi, bien que certains puissent le rattacher à la droite, c’est grâce à ce style qu’il cultive que la gauche apprécie encore en 2022 Michel Houellebecq : il incarne le fantasme morbide de la décadence voulue par la gauche.

« Soumission », souvent vendu comme un roman turbo-droitard, m’avait aussi fortement déçu. L’analyse neutre de l’acclimatation et de la soumission d’un français moyen à une République française devenue musulmane ne me semblait pas être au centre du roman. Manque de radicalité, manque de pertinence, manque de lucidité.

Ainsi, j’en étais resté sur ce constat de déception.