LES CATÉGORIES DE PERSONNES QUI N'ONT PAS LA CAPACITÉ DE JEÛNE | La Science Utile

LES CATÉGORIES DE PERSONNES QUI N'ONT PAS LA CAPACITÉ DE JEÛNER 4/4

LA FEMME ENCEINTE ET CELLE QUI ALLAITE

Le Prophète ﷺ a dit :
"Certes Allah a levé la moitié de la prière pour le voyageur et Il a levé le jeûne pour le
voyageur, la femme enceinte et la femme qui allaite."
[Rapporté par Ibn Māja n°1667 et authentifié par Al Albānī]

Si la femme enceinte et celle qui allaite sont en forme et ne craignent pas que le jeûne nuise à leur personne ou à leur enfant, alors il leur est obligatoire de jeûner !

Chaykh Ibn 'Outhaymīn رحمه الله a dit :
"Si la femme enceinte est en forme et forte, que le jeûne n'est pas difficile pour elle et qu'il n'a pas d'effet sur l'enfant qu'elle porte alors elle doit obligatoirement jeûner car elle n'a aucune excuse pour ne pas jeûner."
[Fatāwā AS-Siyām p.550]

Mais si elle craignent un mal pour elles-même ou pour leurs bébé, alors elles doivent rompre le jeûne.

Les 3 cas différents possibles :

Si elles craignent un mal pour leur personne seulement

Elle doivent rompre le jeûne et seulement rattraper les jours manqués à l'unanimité des savants

Si elles craignent un mal pour leur personne ainsi que pour leur enfant

Elle doivent rompre le jeûne à l'unanimité des savants et elle doivent rattraper les jours manqués sans compensation (nourir un pauvre pour chaque jour)
Donc comme pour le cas n°1.

Si elles craignent pour leur enfant seulement

Elle doivent rompre le jeûne à l'unanimité des savants mais ils ont divergé sur ce qu'elles doivent faire.

Selon les Hanafites, elles doivent seulement rattraper les jours manqués.

Selon les Malikites, la femme enceinte doit seulement rattraper les jours manqués et celle qui allaite doit rattraper les jours et aussi nourrir un pauvre pour chaque jour manqué.

Selon les Chafi3ites et les Hanbalites, elles doivent rattraper les jours et aussi nourrir un pauvre pour chaque jour manqué.
C'est l'avis également des Imams Ibn Taymiyya et Ibn Al Qayyim.

Le chaykh Soulaymān Ar-RouHaylī voit que l'avis le plus prépondérant selon lui est qu'elles doivent rattraper les jours et aussi nourrir un pauvre pour chaque jour manqué.

[Vidéo du Chaykh Soulaymān Ar-RouHaylī ci-dessous]




La compensation doit être donnée à un ou des pauvres en nourriture et non en argent à raison de 1,5kg environ de riz, pâtes, semoule, farine... ou un plat préparé qui rassasie une personne et ce pour chaque jour non jeûné.