2021-11-03 14:18:52
Sorti tout droit de mon vécu, ce combat-là, c'est toute ma life
allô
(Ouais c'est moi) ouais
(Eh vas-y faut qu'vous passiez à la Tess prendre des ke-tru) pourquoi, il s'passe quoi
(Eh vas-y j'me suis pris la tête avec un ke-mé
(Là depuis tout à l'heure j'traîne à la fenêtre, y a grave des ke-més qu'arrivent)
(Ils sont de plus en plus nombreux et franchement ramènes des ke-trus)
(Parce que j'sens que ça va partir en couilles) vas-y vas-y bouge pas, on arrive
(Eh, fait de-spi ça sent l'guet-apens grave là)
Jme rapel 180 sur l'autoroute pour aller chercher les fusils
Dans la bagnole il faisait chaud, j'brûlais les feux et les fusibles
On était quatre dans la voiture et la pression rendait muet
Avec une seule question en tête, COMMENT TIRÉ SANS LES TUÉ
Retour au bloc, on cogite, on perd la boule
On est revenu pour faire la guerre, nous qui partions pour faire l'amour
Ok, on s'met d'accord, dans cinq minutes on s'rejoint tous
Avec de quoi défourailler un ours
Sur le retour au téléphone, j'ai pu apprendre
Que ces bâtards étaient 50, que pour l'instant, ils attendent
Ah ouais, puisque c'est ça, ils vont bien voir ces fils de putes
Les phares éteints parce que la guerre, c'est comment voir sans être vu
3h20 ils étaient là, faisaient le guet à tour de rôle
Ils ignoraient qu'on les voyait se rassembler autour du hall
3h30 cagoulés, munitions dans la sacoche
Fusil à pompe dans la main droite, petit portable dans la main gauche
Ouais allô mon pote (ouais mon gros)
Ouais mon vieux c'est moi (ouais)
Eh, qu'est-ce que j'veux dire, t'as vu, là on est en bas là (ouais)
Nous les mecs, on les voit, pépères on a réussi à se cacher normal, ok (ouais)
Donc là, regarde ce qu'on va faire
Vous, vous allez descendre, et dès qu'on vous voit, on les allumes direct, ok (vas-y ok mon pote)
Voilà, comme ça vous, vous montez direct dans les voitures, bam, et on s'casse ok (vas-y, vas-y)
Nous sommes sortis de la voiture et ça tirait dans tous les sens
Mais ça visait surtout les jambes
Dans nos rangs étaient le cran, les armes lourdes et les voyous
Nos adversaires, ces amateurs, n'avaient prévus que des cailloux
Nous étions là, le sang plus chaud que les latins
Sous les rafales, ces fils de timps courraient plus vite que les lapins
Les condés se rapprochaient, il valait mieux serrer les sseuf'
Dans la bagnole, on était neuf
J'me rappelle, à cet instant ça puait l'keuf dans les parages
J'aurai tout fait pour être libre, quitte à foncer dans un barrage
Je savais qu'aux yeux des juges, dans tous les cas je serai en tort
Si la police m'avait pété, incarcéré je serai encore
Il était l'heure de la prière quand nous avons rejoint l'Essonne
Fiers de nous et sains et saufs, on s'est checké les uns, les autres
À l'époque j'étais si jeune, j'avais de respect pour aucune loi
Mais j'voulais dire que je n'en tire aucune gloire
J'voulais dire que les erreurs me laissent souvent des regrets sales
Que dans la vie on passe trop vite de rigolade à représailles
113 viewsarette de dormir réveil toi, 11:18