Le journalisme est tellement lié au mensonge que même lorsqu'i | Jonathan Sturel

Le journalisme est tellement lié au mensonge que même lorsqu'il se contente d'évoquer un fait indéniable et vérifiable par tous, comme la météo du jour, il faut qu'il ajoute à cette information des éléments trompeurs.

La réalité est qu'on n'a évidemment pas besoin des journalistes pour nous dire s'il fait chaud ou froid aujourd'hui, il suffit qu'on passe la tête par la fenêtre pour le savoir. Pourtant, les journalistes tiennent absolument à nous dire qu'il fait chaud lorsque c'est le cas, ou froid. Ils utilisent du temps d'antenne pour nous dire des choses que l'on sait déjà et que l'on peut vérifier sans eux.

Autrement dit, dire la météo du jour est la chose journalistique la plus simple à faire, la plus basique, la plus impossible à déformer en théorie. Ils n'ont qu'une chose à faire : lire le thermomètre et répéter quelle température il fait. C'est à la portée d'un enfant de 3 ans.

Eh bien là encore, malgré la simplicité de cette information, malgré son incorruptibilité, malgré son implacable factualité, les journalistes arrivent à nous baratiner. Même sur un élément aussi banal, ils arrivent à nous bourrer le mou.

Et au lieu de se contenter de nous dire qu'il fait chaud, il faut qu'ils enrobent cette information de toute la propagande politique écolo-réchauffiste. Et là où le citoyen n'a qu'à ouvrir sa porte pour vérifier qu'il fait chaud en été, le voilà soudainement embarqué dans tout un récit politique et idéologique qui l'accuse d'être une part du problème, d'être co-responsable de la chaleur en été, de tuer la planète parce qu'il a chaud et qu'il allume un peu sa clim' et utilise sa voiture pour aller acheter de l'eau en bouteilles plastiques.

Tout ce que les journalistes touchent se transforme en prise d'otage politique, mentale et idéologique, en leçon de morale, en intimidations diverses et en accusations délirantes.

Même un truc aussi banal que dire la météo du jour.