Jeudi 24 février, sur le plateau de France 2 d'une émission sp | Jonathan Sturel

Jeudi 24 février, sur le plateau de France 2 d'une émission spécialement consacrée aux événements à l'est, Dominique de Villepin a rappelé, en regardant BHL droit dans les yeux, que la guerre était une affaire trop grave, trop sérieuse, trop dramatique pour rester un sujet dans la bouche belliqueuse de petits commentateurs de plateaux télé. Le pseudo-philosophe qui jubile dès qu'il entend gronder les armes quelque part était évidemment directement visé.

Je considère que tout journaliste qui fait venir BHL sur son plateau, compte tenu du fait que BHL n'y vient que pour répandre son fiel, pour échauffer les esprits et pour nous habituer à l'idée de faire la guerre, est un enfoiré et un complice des pulsions de mort de cet infâme personnage. Car la réalité est qu'on se fout totalement de l'avis de BHL, sur ce sujet comme sur tous les autres. Et continuer de croire, ou de faire croire, que son expertise a le moindre intérêt est une folie de laquelle il faut nous départir immédiatement et définitivement.

Si BHL a tellement envie de faire mumuse, qu'il se déguise en soldat et qu'il aille au front, en première ligne, qu'il porte les armes lui-même, qu'il s'en serve, qu'il aille risquer sa peau et tuer des vrais ennemis directement sur le champ de bataille, qu'il en revienne blessé, éprouvé, aguerri, et là nous pourrons commencer à le prendre au sérieux. Pour le moment, il n'est qu'un minable pousse-au-crime bien planqué loin de la tranchée, un minable qui envoie les autres mourir pour la gloire de sa bibliographie indigeste et morbide.

Que l'on vire Le Drian, personnage secondaire complètement fantoche, et qu'on rappelle Dominique de Villepin afin de mettre un peu de sagesse et de perspective historique dans une affaire qui est hélas déjà tombée dans le domaine de l'émotion.