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Mais qui est donc ce Volodymyr Zelensky, très jeune président | Jonathan Sturel

Mais qui est donc ce Volodymyr Zelensky, très jeune président de l'Ukraine qui appelle aujourd'hui l'Occident à déchaîner les foudres de l'enfer contre la Russie histoire de bien provoquer une guerre mondiale ?

Au départ, le type est un humoriste et acteur de série télévisée. En 2015, il tient notamment le rôle principal d'une série qui s'appelle Le Serviteur du peuple, dans lequel il joue le rôle d'un professeur d'histoire qui devient... président de l'Ukraine ! La série est un immense succès et fait de lui une vedette locale. Fort de cette popularité, il se lance en politique et fonde un parti qu'il appelle... Serviteur du peuple. Ce nom vous dit quelque chose ? C'est normal, c'est le titre de sa série télévisée.

Il mène une campagne sur des thèmes que les observateurs locaux qualifient de populistes : lutte contre la corruption, convocation de référendums populaires, apologie de la démocratie directe, condamnation des élites. Il est une sorte de fusion entre Mélenchon, Chouard et MLP. Durant cette campagne, il entretient constamment l'ambiguïté entre son nouveau rôle politique et son personnage de série télévisée, au point de tourner parfois des allocutions dans... les décors de la série.

Il est alors multi-millionnaire, possède de nombreuses propriétés à l'étranger et est partie prenante dans plusieurs sociétés domiciliées dans des paradis fiscaux. Tous ces faits sont authentiques.

Il fait campagne mais n'a pas de programme : il se contente de dire qu'il veut lutter contre la corruption politique, ce qui est assez pauvre en effet, mais sa popularité de vedette de la télévision suffit à le faire exposer dans l'espace public. Jusqu'en 2019, Serviteur du peuple, son parti, est un fantôme : ses locaux sont vides et on n'y emploie aucun salarié d'aucune sorte.

En avril 2019, il remporte l'élection présidentielle contre un président sortant impopulaire. Et c'est là que les choses deviennent (vraiment) intéressantes : très vite, le parti pro-occidental lui reproche sa passivité face à la Russie dans les territoires du Donbass. Il provoque contre lui, en octobre de la même année, une grande manifestation de 10 000 personnes qui protestent contre son intention de, accrochez-vous : accorder une large autonomie au Donbass ! Cocasse compte tenu de la tournure que prendront les événements un peu plus de deux ans plus tard, c'est-à-dire aujourd'hui.

J'ai l'impression que Zelensky n'était pas forcément un mauvais bougre et qu'il avait l'intention de faire respecter les accords de Minsk. On note, sur sa fiche, qu'à la suite de son élection en 2019 le dialogue avec la Russie avait repris une forme encourageante. J'ai l'impression aussi que le pauvre bougre a été retourné, comme on dit en langage diplomatique.

On sait qu'après la décolonisation, la plupart des chefs d'États africains de la zone francophone étaient des marionnettes placées et maintenues au chaud par Paris, afin de nous permettre de garder la main sur ces territoires malgré leurs indépendances. Ce pauvre Zelensky m'a tout l'air d'être ce genre de président en mousse, marionnette dans la main de forces qui ont besoin de garder le contrôle sur l'Ukraine. La faiblesse du président ukrainien, outre son inexpérience totale de la chose politique, ce sont peut-être ses millions car lorsqu'on a des millions et des villas en Europe, on a beaucoup à perdre. Et lorsqu'on a beaucoup à perdre, on devient rapidement beaucoup plus souple et obéissant, c'est-à-dire utilisable par des forces qui nous dépassent dans le jeu terrible de la géopolitique mondiale.

Il m'apparait assez lisiblement que Zelensky est un clown qui n'a aucune prise sur les événements en cours, qu'il n'a ni les épaules ni le cran pour gérer une telle situation face au monstre froid du Kremlin. Virtuellement, ce n'est peut-être déjà plus lui qui commande aux destinées de l'Ukraine, sans doute même depuis son élection.