Get Mystery Box with random crypto!

La beauté comme horizon

Logo de la chaîne télégraphique danaesumusinfide - La beauté comme horizon L
Logo de la chaîne télégraphique danaesumusinfide - La beauté comme horizon
Adresse du canal : @danaesumusinfide
Catégories: Non classé
Langue: Français
Abonnés: 510
Description de la chaîne

« Avec Homère, l’avenir prend racine dans la mémoire du passé. Cette mémoire nous lègue en une triade où arrimer nos âmes et nos conduites : la nature comme socle, l’excellence comme but, la beauté comme horizon. »
D. Venner

Ratings & Reviews

3.00

3 reviews

Reviews can be left only by registered users. All reviews are moderated by admins.

5 stars

0

4 stars

2

3 stars

0

2 stars

0

1 stars

1


Les derniers messages 2

2022-07-18 09:26:51
https://instagram.com/cantusmusarum?igshid=YmMyMTA2M2Y=

Retrouvez nos publications sur instagram
104 views06:26
Ouvert / Commentaire
2022-07-14 15:19:08
" Osons ; de votre gloire éclatante et durable
Essayons d’épuiser la source inépuisable.
Mais inventer n’est pas, en un brusque abandon,
Blesser la vérité, le bon sens, la raison ;
Ce n’est pas entasser, sans dessein et sans forme,
Des membres ennemis en un colosse énorme ;
Ce n’est pas, élevant des poissons dans les airs,
À l’aile des vautours ouvrir le sein des mers ;
Ce n’est pas, sur le front d’une nymphe brillante,
Hérisser d’un lion la crinière sanglante :
Délires insensés ! fantômes monstrueux !
Et d’un cerveau malsain rêves tumultueux !
Ces transports déréglés, vagabonde manie,
Sont l’accès de la fièvre et non pas du génie :
D’Ormus et d’Ariman ce sont les noirs combats,
Où partout confondus, la vie et le trépas,
Les ténèbres, le jour, la forme et la matière,
Luttent sans être unis ; mais l’esprit de lumière
Fait naître en ce chaos la concorde et le jour.
D’éléments divisés il reconnaît l’amour [...] "

André Chénier, L'Invention.
143 viewsedited  12:19
Ouvert / Commentaire
2022-07-12 20:43:16
"Admire ce concert ; et dis, beauté que j'aime,

Si je m'unis à toi d'un accord moins réel !

Non, l'étroite harmonie entre nous est la même :

Mon âme est une mer dont tes yeux sont le ciel."

Joseph Autran
96 views17:43
Ouvert / Commentaire
2022-07-06 21:34:05
"C'est qu'il nous faut consentir
à toutes les forces extrêmes ;
l'audace est notre problème
malgré le grand repentir.

Et puis, il arrive souvent
que ce qu'on affronte, change :
le calme devient ouragan,
l'abîme le moule d'un ange.

Ne craignons pas le détour.
Il faut que les Orgues grondent,
pour que la musique abonde
de toutes les notes de l'amour."

Rainer Maria Rilke
Illustration : Georg Janny
139 views18:34
Ouvert / Commentaire
2022-07-06 21:25:42
" Au ciel, plein d'attention,
ici la terre raconte ;
son souvenir la surmonte
dans ces nobles monts.

Parfois elle parait attendrie
qu'on l'écoute si bien -,
alors elle montre sa vie
et ne dit plus rien."

Rainer Maria Rilke
140 views18:25
Ouvert / Commentaire
2022-06-28 21:47:38
Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau
À la main une fleur qui brille,
À la bouche un refrain nouveau.

C’est peut-être la seule au monde
Dont le coeur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D’un seul regard l’éclaircirait !

Mais non, – ma jeunesse est finie …
Adieu, doux rayon qui m’as lui, –
Parfum, jeune fille, harmonie…
Le bonheur passait, – il a fui !

Gérard de Nerval - Une allée du Luxembourg.

Illustration : Anton Yakutovych - 1975 Kiev.
335 views18:47
Ouvert / Commentaire
2022-06-26 23:54:23
" Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?

Elle me regarda de ce regard suprême
Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?

Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
Elle me regarda pour la seconde fois,
Et la belle folâtre alors devint pensive.
Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !

Comme l'eau caressait doucement le rivage !
Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers."

Victor Hugo, Les Contemplations.
Illustration : Noè Bordignon
374 views20:54
Ouvert / Commentaire
2022-06-24 23:41:14
« Rire ou pleurer, mais que le coeur
Soit plein de parfums comme un vase,
Et contienne jusqu'à l'extase
La force vive ou la langueur.

Avoir la douleur ou la joie,
Pourvu que le coeur soit profond
Comme un arbre où des ailes font
Trembler le feuillage qui ploie ;

S'en aller pensant ou rêvant,
Mais que le coeur donne sa sève
Et que l'âme chante et se lève
Comme une vague dans le vent.

Que le coeur s'éclaire ou se voile,
Qu'il soit sombre ou vif tour à tour,
Mais que son ombre et que son jour
Aient le soleil ou les étoiles... »

Anna de Noailles.
Illustration : Maximilian Lenz
345 views20:41
Ouvert / Commentaire
2022-06-21 21:03:12
« C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. »

Arthur Rimbaud, Recueil Demeny - Le dormeur du val.
99 views18:03
Ouvert / Commentaire
2022-06-21 21:02:17
« Donne ta main, retiens ton souffle, asseyons-nous
Sous cet arbre géant où vient mourir la brise
En soupirs inégaux sous la ramure grise
Que caresse le clair de lune blême et doux.

Immobiles, baissons nos yeux vers nos genoux.
Ne pensons pas, rêvons. Laissons faire à leur guise
Le bonheur qui s'enfuit et l'amour qui s'épuise,
Et nos cheveux frôlés par l'aile des hiboux.

Oublions d'espérer. Discrète et contenue,
Que l'âme de chacun de nous deux continue
Ce calme et cette mort sereine du soleil.

Restons silencieux parmi la paix nocturne :
Il n'est pas bon d'aller troubler dans son sommeil
La nature, ce dieu féroce et taciturne. »

Paul Verlaine, Jadis et naguère.
95 views18:02
Ouvert / Commentaire