2022-07-20 15:59:15
Chère amie, Cher ami,
Il y a à peine un an, j'hésitais encore à être candidat à l'élection présidentielle.
Depuis, que de chemin parcouru, que de coups reçus mais aussi que de moments de joie – de Villepinte aux marchés du Var en passant par la foule immense rassemblée au Trocadéro.
Finalement, que d'épreuves traversées, toujours ENSEMBLE.
J'ai beaucoup appris bien sûr, je n'ai pas fini, nous n'avons pas fini, de tirer les enseignements de cette année d'audace et de tumulte. Il me semblait important de vous écrire personnellement pour vous livrer une partie de mon analyse et de mes impressions, et, bien sûr, pour vous parler de la suite.
Comme vous, j'ai pu être déçu par nos résultats. Alors que nous étions parvenus à bousculer les horloges, à imposer notre rythme, mais aussi nos thèmes, la guerre en Ukraine est venue geler le temps politique. En une nuit, nous sommes passés de la dynamique au statique. Le vote utile, anthropophage électoral, s'est ensuite imposé. Et au fond nous y avons mieux résisté que d'autres, si on veut bien penser au sort et aux scores d'anciens partis de gouvernement, comme LR et le PS.
On peut gloser sur nos erreurs – et j'en assume ma part, j'ai déjà eu l'occasion de le dire –, mais nous avons surtout été victimes d'une forme d'inertie, de choix de ce « qu'on connait déjà », qu'au fond le débat fade de l'entre-deux tours est venu parfaitement illustrer.
C'est quelque part cette campagne escamotée que sont venues sanctionner les élections législatives. Comme une vengeance, ici on a voté contre Macron, là contre la coalition Mélenchon.
Malgré la qualité de nos candidats, dont je veux une nouvelle fois saluer l'engagement, et de leurs campagnes, l'effet mécanique des institutions ne nous a pas permis de jouer le rôle que nous méritions.
Vous êtes nombreux à me dire que vous avez remarqué, partout sur le terrain, que nous avions pavé le chemin d'un certain nombre de victoires du RN ou de LR, en participant à faire tomber les digues et à affirmer la convergence de vues des électeurs. Vous avez sans doute raison. Face à Ensemble ou la NUPES, l'union des droites s'est réalisée dans les urnes.
Ce cycle électoral s'achevant, il faut bien répondre à la question :
ai-je bien fait d'être candidat ?
Plus encore : ma candidature a-t-elle été utile ?
Vraiment, oui, je le crois.
Je suis entré dans cette arène pour y porter un combat : celui de la disparition ou de la continuation de notre civilisation. Non pas par orgueil, mais parce que j'avais le pressentiment que personne d'autre ne le ferait !
C'était donc ma mission. Je savais qu'elle ne serait pas aisée, mais je veux aussi croire que c'est pour cela que vous êtes si nombreux à m'avoir soutenu et rejoint.
Vous savez comme moi que l'enjeu civilisationnel est LA question politique, la question essentielle car existentielle.
Si demain le peuple français est irrémédiablement modifié dans son être, sa substance, s'il est remplacé, alors la France ne sera plus la France tout simplement. Peut-être avons-nous eu tort face à un scrutin, mais nous aurons raison face à l'histoire.
Je dois dire que je préfère cela à l'inverse.
Des émeutes du Stade de France aux assauts migratoires sur l'enclave espagnole de Melilla en passant par la litanie quotidienne des faits divers qui sont le plus souvent les méfaits diversitaires, oui, tout nous donne raison sur le fond. Le combat de Reconquête est nécessaire car la reconquête est une nécessité !
Nos idées, nos combats, ont désormais une maison. Nous en avons posé les fondations, il y a encore beaucoup à faire pour continuer à inventer ensemble ce nouveau parti.
Reconquête ne doit pas être un parti de plus, mais un plus pour les Français.
Reconquête ne doit pas être un autre parti, mais un autrement.
Ne nous leurrons pas et ne nous laissons pas aveugler par le résultat d'un scrutin : les critiques de fond et de forme que nous avons pu adresser au reste des partis (LREM, LR et RN) ne sont pas moins justes aujourd'hui qu'hier.
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