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Suite Nul doute que l’Émirat islamique mis en place par les | CND

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Nul doute que l’Émirat islamique mis en place par les Talibans est un État réactionnaire, intégriste et autoritaire. Il n’empêche que la situation économique catastrophique du pays n’est pas de leur fait. Les États Unis en sont les premiers responsables, suivis par un bon nombre d’États occidentaux. En gelant les aides internationales dédiées à l’Afghanistan, dont le budget de l’État dépendait à 80 %, ils ont condamné tout un pays à la misère. Et de quel droit ? Ces aides étaient destinées au peuple afghan, qu’importe l’orientation politique des individus à la tête de celui-ci.

Comble du cynisme et de la manipulation politique, en février 2022 Biden est allé jusqu’à annoncer qu’il reverserait aux familles des victimes de l’attentat du 11 septembre, la moitié des avoirs saisis à la banque centrale afghane, soit 3,5 milliards de dollars à l’origine dédiés au peuple afghan.

Comme à leur habitude, les États Unis et le reste des États occidentaux sont disposés à affamer l’ensemble d’une population si cela peut servir leur agenda politique. Et pour justifier leurs manœuvres nauséabondes, ils n’ont de cesse d’invoquer de grands principes, de tracer une ligne entre ce qu’ils jugent être le bien et le mal.

En 2001 les États Unis intervenaient en Afghanistan sous prétexte que le pays était responsable des attentats du 11 septembre. Deux décennies et des milliers de morts plus tard la Maison Blanche et le Congrès contribuent à affamer une population en gelant ses avoirs au motif que ses dirigeants seraient trop intégristes.

De quel droit un pays qui vient tout juste de réfuter le droit à l’avortement se permet-il de nous imposer sa vision du bien et du mal ? Comment peuvent-ils geler les aides dédiées au peuple afghan en invoquant la dégradation de la situation des femmes en Afghanistan quand dans un même temps des millions de femmes américaines se voient notifier qu’elles ne pourront tout simplement plus accéder à l’avortement ?

Nos dirigeants n’ont d’ailleurs aucune réserve lorsqu’il s’agit de discuter avec les autorités saoudiennes ou qataries, bien connues pour l’importance qu’elles accordent aux droits des femmes dans leur pays.

Le gel de ces aides est un acte criminel, et les motifs invoqués sont on ne peut plus hypocrites. Des gens meurent en Afghanistan et les puissances occidentales en sont les premières responsables