Article : Du fait de juger un individu en fonction de ce qui p | AL - WASSATIYA (Le juste milieu)

Article : Du fait de juger un individu en fonction de ce qui prédomine chez lui et que cela n'implique pas qu'on ne retrouve pas chez lui une minorité d'actes ou de paroles s'opposant à cette prédominance.

بسم الله الرحمن الرحيم
الحمد لله وحده والصلاة والسلام على من لا نبي بعده وعلى آله وصحبه ومن ولاه
1ÈRE PARTIE

Concernant la crédibilité de quelqu'un, on juge notamment en fonction de ce qui prédomine chez lui. Et de cette manière l'on juge de manière juste et équitable, loin du jugement sous l'effet des passions.

Et si tu pèses avec cette balance, alors tu constateras la transgression de certains à notre époque qui font tomber des têtes dès lors que la moindre erreur survient chez eux.

Certains ont cru ou compris de la parole des savants par exemple que lorsqu'ils jugent un individu comme digne de confiance, alors tout ce qu'il dit ou rapporte est correct et vrai. Que lorsqu'un individu n'est pas digne de confiance, alors cela implique que tout ce qu'il dit ou fait est faux et mauvais.

Cette compréhension est totalement erronée aussi bien du point de vue de la raison que du point de vue de ce qui est parvenu dans les deux révélations à ce sujet.

Ainsi la science de la critique et l'accréditation repose sur cette base : l'individu est caractérisé proportionnellement à ce qui prédomine chez lui. Un thiqa, digne de confiance dont son intégrité et sa précision dans ce qu'il rapporte sont reconnues peut tout à fait se tromper quelque fois, oublier à certains moments, il peut parfois manquer de comportement, pécher, être injuste, etc.... Ceci dit ces manquements n'entachent d'aucune manière sa réputation et la manière dont il est considéré.

Car ce qui prédomine chez lui c'est son intégrité, sa véracité, ses bonnes manières,etc... Raison pour laquelle de manière globale ce qu'il dit ou fait et accepté.

Mais plus spécifiquement, cela ne signifie pas que cet individu soit totalement prémuni contre les erreurs.

" tout fils d'Adam faute, et les meilleurs d'entre les fauteurs sont les repentants."

Citons cette parole du sheikh عabdel Karim al Khoudeyr حفظه الله pour étayer et résumer notre propos :

" Ainsi les rapporteurs (de hadith) ne sont pas jugés comme étant infaillibles. Les dignes de confiance, les mémorisateurs enracinés peuvent se tromper et de là les savants jugeront de leur hadith comme étant isolé.

De même qu'il se peut que celui qui a habituellement mauvaise mémoire mémorise tout comme celui jugé faible car il est coutumier quant au fait de se tromper. Il est possible qu'il cite un hadith mémorisé et rapporté avec précision et perfection, d'autant plus s'il était dans la nécessité de mémoriser ce hadith. Dans ce cas les savants jugeront le hadith comme étant authentique et l'utiliseront." ( sharh al mandhouma al bayqouniya p.55.)