2022-08-25 10:07:52
On va s'amuser un peu. C'est une sorte de mise en application de l'ouvrage Le viol des Foules par la Propagande Politique, de Serge Tchakhotine.
Avertissement : bien qu'il s'agisse d'un amusement, la trilogie d'articles est anxiogène, âmes sensibles, s'abstenir.
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Le dirigeant d'un certain pays d'Europe occidentale a décidé hier de sortir de plusieurs mois de modération, faisant parler de lui dans le monde entier. Les vacances sont terminées, il est temps de se remettre à « emmerder ses citoyens opposés à sa politique », d'après le terme qu'il a choisi fin 2021 pour qualifier ses « envies ». Les mots ayant un sens précis, l'individu étant intimement fort bien conseillé dans l'usage de la langue, il convient de s'attarder sur la signification psychologique des « envies » et ce que de telles envies pourraient bien témoigner, dont cet article est suggéré dans un paragraphe. Chacun se fera son propre jugement.
Mais il s'agit surtout ici de propagande politique basée sur la peur et l'anxiété,
à l'égard des masses, largement inspirée par l'un des principaux propagandistes politiques du 20ème siècle.
Le discours est d'ailleurs fort mal conçu à l'attention des personnes
attentives. Les mots-clés choisis sont caricaturaux : il affirme, sans argument, que nous semblerions à tort vivre une série de
crises graves, un destin perpétuel d'urgences, il fait part de sa «
croyance personnelle » dont personne n'est intéressé de connaître à part ses intimes, selon laquelle nous vivrions
une grande bascule ou bouleversement ; que nous nous trouverions dans un «
monde complexe qui fait peur ».
Il ne met étonnamment pas en avant le fait qu'il n'y a aucune complexité et que le seul élément qui fait peur est sa propre personne, qui diffuse des idées anxiogènes non motivées et bizarres et qui impose une politique axée dessus.
Le placement du mot-clé « peur » au milieu d'une situation décrite comme « complexe » permet de noyer l'individu de la masse dans une peur qu'il pense incompréhensible, uniquement résoluble en suivant le meneur, sans réflexion (puisque c'est complexe, hors de portée de la réflexion d'un membre de la masse).
D'ailleurs, c'est
une idée guidée, puisque par
suggestion, il dit que «
ses citoyens peuvent en être beaucoup anxieux », sans les avoir consulté, et
il place le terme de « catastrophisme » que doivent « éviter ses subalternes ».
Appeler « au sérieux et à la crédibilité » dans ses rangs, en
appelant à une politique contraire aux « démagogies fleurissant aujourd'hui dans toutes les démocraties du monde, qui promettent tout et n'importe quoi », une « tentation » dont il conviendrait de ne pas « céder » est particulièrement intéressant et pourrait susciter un article à part entière. J'y vois
une contestation du principe démocratique, l'aveu que son pays ne se trouve plus faire partie des démocraties et/ou la promotion d'une politique anti-démocratique. L'individu, peut-il citer quelle démocratie serait démagogique, selon ses éléments de jugement, aujourd'hui ? Il y a pourtant une unité en politique depuis début 2020 : les principes démocratiques, le droit fondamental, ont tous été détruits, partout dans le monde, a des degrés divers. Je serais donc curieux de connaître quels pays, et ils semblent extrêmement nombreux à en juger le discours, où les principes démocratiques ont été préservés. Autrement-dit, dans quel endroit du monde d'aujourd'hui y a-t-il une propagande politique basée sur l'enthousiasme et le développement par exemple ? Cela pourrait constituer une destination de choix pour les personnes démocrates.
J'ai l'impression que l'individu a lu un vieux discours datant de quelques décennies en arrière, car les propos sont totalement incompréhensibles, non crédibles, en décalage avec la réalité, anachroniques.
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