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Point sur la rapidité de l'opération russe, pour répondre aux | Actualités mondiales & françaises

Point sur la rapidité de l'opération russe, pour répondre aux remarques et questions

J'avais donné une idée de calendrier en juin jusqu'en automne-hiver, donc jusqu'en mars 2023.
On est conforme aux prévisions, même si j'aurais tendance à penser qu'un ralentissement a lieu sur Slaviansk-Kramatorsk, qui pourraient n'être libérées qu'en hiver-printemps, donc d'ici janvier à juin 2023 plutôt que décembre à mars comme je l'estimais. Tout dépendra de la vitesse de progression sur Artemovsk (si soudainement l'armée russe accélère en septembre, comme elle sait le faire depuis 2015, tant en Ukraine qu'en Syrie, pour tenir le calendrier).

Notez que sur Donetsk-Gorlovka, l'armée russe a décidé d'attaquer de front, donc éventuellement de mener cette progression en parallèle à celle de Slaviansk-Kramatorsk, ce qui pourrait permettre de ne pas attendre la libération de Kramatorsk pour repousser l'ennemi des principales villes du Donbass. Cela remettrait en question le but de ma suggestion du 28 mai (passer par Kramatorsk pour libérer l'ouest de Donetsk-Gorlovka par le nord et par le sud depuis le front de Zaporozhye) : l'armée russe montrant une fois de plus qu'elle déteste attaquer l'adversaire par l'arrière ou les flancs, préférant attaquer de front, et ne former que très exceptionnellement des chaudrons. C'est quelque chose de systématique depuis 2015 en Syrie, qui permet de mieux comprendre le raisonnement du GQG russe. Il avance lentement, marque de longues pauses, reprend sa progression, généralement de face, réalise rarement des manœuvres de contournement et encore moins de chaudrons.

Donc il n'y a rien de très nouveau, la partie russe n'est pas pressée. Quand c'est le cas, vous la voyez soudainement se réveiller et progresser plus rapidement, comme vous l'avez déjà vu entre la prise de Severodonetsk, Lysychansk et l'arrivée à la périphérie d'Artemovsk et près de Seversk.

Et encore, par rapport à la Syrie, vous n'avez pas de négociations... Si l'on exclut les vieux Minsk-1 et Minsk-2 et l'accord céréalier sur l'armistice local au nord-ouest de la Mer Noire.

Les négociations sont un motif supplémentaire utilisé par la partie russe pour ralentir la libération de la Syrie. Voyez les accords de Sotchi, puis les accords de Moscou. Il semble qu'on ait la même chose en Arménie, avec les accords d'armistice du Haut Karabakh, cette fois en tant que perdant. Tout cela ne représente que des moyens supplémentaires pour retarder les choses. C'est évident.

Je n'en connais pas la raison, mais cela a forgé la réputation de « la main tendue » de Moscou depuis 2014, qui m'agace depuis 8 ans. Et mes réflexions, sur le plan stratégique, sont orientées vers la compréhension de la stratégie russe sur le long terme, quel que soit le théâtre d'opérations : lenteur et difficultés inutiles non contournées (tel que le refus d'empêcher l'arrivée du ravitaillement occidental).

Notez que la Turquie partage la même stratégie de lenteur dans ses opérations (Syrie surtout, mais aussi Irak, Libye, Arménie...).

On accorde trop peu d'attention à ce phénomène.

Quelque chose est incohérent ou ne tourne pas rond, la clé de compréhension reste à être trouvée...