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Colonel Cassad fait le bilan sur les six mois du conflit ukrai | Actualités mondiales & françaises

Colonel Cassad fait le bilan sur les six mois du conflit ukrainien
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Au début du mois de mars, j'ai écrit qu'une "syrianisation" attendait inévitablement le conflit en Ukraine. Tout le monde n'était pas d'accord avec cela, et six mois après, c'est devenu évident.
Des fronts avec des villes-bastions se dessinent et se stabilisent.
L'ennemi a de plus en plus recours à des méthodes systématiquement et purement terroristes.
La taille du théâtre d'opérations dépasse les capacités des forces disponibles des deux côtés, malgré tous les efforts pour trouver des renforts [la partie russe souhaitant s'en tenir à un effectif limité pour éviter l'échec de l'effet "avalanche" de la guerre afghane des années 1980].
Alors qu'il est impossible de bloquer complètement les canaux d'approvisionnements en armes étrangères, ces approvisionnements jouent un rôle important dans le maintien de l'intensité du conflit [la partie russe n'a jamais cherché à l'empêcher, d'aucune façon].
Le rôle des mercenaires étrangers et des services spéciaux est fort important dans l'organisation des activités de l'ennemi.
Les provocations dans l'esprit des "Casques Blancs" et le jeu de la carte des "armes de destruction massive" ou des "armes inadmissibles" sont inévitables.
Paralysie complète du processus de négociation en raison de la volonté des commanditaires du conflit d'atteindre leurs objectifs à tout prix.
Attaques terroristes dans des villes en Russie, commises par des terroristes qui présentent des revendications territoriales à la Russie.

Les combats sur le territoire ukrainien se poursuivront longtemps, détruisant ce qui reste encore de l'Ukraine. D'un point de vue économique, l'Ukraine, comme la Syrie, va vers une catastrophe. Une partie importante de son infrastructure sera tout simplement détruite dans le cadre du format de guerre qui a été choisi. De manière systématique, seules les choses se trouvant dans les territoires sous contrôle russe sera reconstruit, territoires que la Russie considère comme siens.

On peut également garantir que le régime anti-terroriste sera en vigueur pour longtemps dans les territoires libérés et que les attentats terroristes des nazis [plus exactement, ce sont des bandéristes, c'est différent] rivaliseront avec les attentats terroristes des islamistes.

Pour la Russie, ainsi que pour les États-Unis, il s'agit d'une guerre pour le contrôle de territoires, mais aussi d'une lutte pour la configuration du futur ordre mondial, où la survie de l'Ukraine en tant qu'État n'est pas importante, ainsi que la survie économique de l'Europe, qui n'est pas un acteur des changements en cours, mais une victime de ceux-ci.

Tout comme la guerre en Syrie a refaçonné tout le Proche-Orient, la guerre en Ukraine refaçonnera l'ordre mondial existant. Pour la Russie, ainsi que pour les États-Unis, il ne s'agit pas d'une course de rapidité, mais d'une endurance par étapes, à laquelle il faut être préparé, ainsi qu'à la poursuite des hostilités durant l'hiver, le printemps, l'été 2023 [etc : cela peut durer des années, des décennies].
Permettez-moi de vous rappeler que Palmyre a été prise en mars 2016 [puis perdue et reprise en 2017], Alep en décembre 2016, Deir-Ez-Zor a été libérée en septembre 2017 [une partie du nord de Hama en décembre-janvier 2018, la banlieue de Damas au printemps 2018, Daraa en été 2018, l'autoroute M5 à l'Est d'Idleb et le djebel Zawiyah en mars 2020]. Idleb [et plus du quart du territoire n'ont] toujours pas été pris jusqu'ici. Voici pour répondre à la question fréquente du rythme et aux pleurnicheries sur la lenteur.
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